20 mars Santé Journée du mieux-être 2018 à Regina: la santé au menu Photo reportage sur la Journée du mieux-être 2018 de l’Association des Parents fransaskois (APF), du Réseau Santé en français de la...
Une création de Gilles Poulin-Denis au petit écran La pièce "Dehors" en version télé-théâtre Après avoir présenté ses créations sur des scènes un peu partout au pays, le dramaturge fransaskois, Gilles Poulin-Denis, verra pour la première...
L’Interligne ferme la revue Liaison et relance l’édition de livres Le joyau des Éditions L’Interligne, Liaison, est arrivé au bout du rouleau. La revue des arts de la francophonie hors Québec publie le 21...
Ces travailleurs de l’ombre qui nous éclairent ! Il y a de ces gens qui demeurent dans l’ombre, mais dont le travail est essentiel au succès des projets et des organisations.
Mourir dans la dignité au Canada : un droit qui prend ses marques Le 17 juin 2016, le gouvernement fédéral adoptait la loi autorisant l’aide médicale à mourir au Canada. Au 30 juin 2017, on comptait 2149...
2 mars 2023 Leslie Garrido-Diaz 7236 Chroniques, Le 7e art S’affranchir du regard des autres Conte d’une grossophobie ordinaire est un documentaire réalisé par la cinéaste d’origine haïtienne Josiane Blanc et produit par l’Office national du film du Canada (ONF). Sorti en 2019, le court métrage donne la parole à de jeunes femmes ayant été victimes de discrimination et d’intimidation à cause de leur corps. Réalisatrice et productrice engagée, Josiane Blanc scénarise, réalise et coproduit en 2021 Ainsi va Manu, une websérie de sept épisodes pour TV5 et TFO. La même année, l’artiste produit et anime le balado Forts et libres portant sur l’histoire des Noirs. Avec Conte dune grossophobie ordinaire, Josiane Blanc pose la question des répercussions psychologiques de la discrimination et de l’intimidation à travers le témoignage d’adolescentes ayant été en situation de surpoids. Contes d’une grossophobie ordinaire est accessible gratuitement sur le site de l’Office national du film (ONF). Crédit : Site de l’ONF Le documentaire se veut artistique puisqu’on ne découvre ces récits que par la bande sonore et les formes abstraites dans l’image. Choix artistique intéressant et pertinent, les illustrations ont été faites par Emanuelle Dufour, conseillère pédagogique en équité, diversité et inclusion. Non sans rappeler le célèbre test psychologique de Rorschach, les illustrations sont des taches d’encre prenant peu à peu la forme des récits racontés. Des silhouettes minces, plus grandes, plus larges, des rires moqueurs, des dents pointues et des regards inquisiteurs se dessinent au cœur de ces taches grisâtres et menaçantes. Pas de couleurs, seulement du ton sur ton avec un trait noir et fin qui vient définir quelques formes au cœur de la planche à dessin. Pas le temps de s’ennuyer, car les dessins changent rapidement au fil des témoignages invitant le spectateur à se focaliser sur l’écoute plutôt que l’analyse. On y découvre des adolescentes brisées par la violence des mots et des comportements. Elles nous dévoilent leur mépris et leur colère depuis l’enfance, les ayant amenées à se haïr physiquement et intérieurement. Certaines évoquent même avoir connu des épisodes de détresse profonde allant jusqu’à penser au suicide. Des récits touchants et déchirants. Conte d’une grossophobie ordinaire décomplexe et déboulonne une forme de discrimination, tout en saluant la résilience et la force de continuer à vivre dans une société où les pairs s’improvisent bourreaux et instaurateurs de standards. Bien que les questions du racisme et du sexisme soient de plus en plus abordées dans le milieu scolaire, la grossophobie, elle, reste méconnue. Voilà pourquoi ce film pourrait être un formidable outil pédagogique pour les enseignants et pour les familles. Une façon artistique et ludique de s’informer et de s’éduquer en seulement 24 minutes. Partager Imprimer