CCF - culturel.fransaskois.net 17 janvier 2018 Cinq nouvelles œuvres d’art à la collection permanente du CCF
4 janvier Francophonie Les femmes en province dominent le Palmarès Francopresse Anne Leis au palmarès Francopresse des personnes influentes Sept des dix lauréats sont des femmes, la plupart ayant marqué la vie française de leur province ou territoire en 2017.
David Baudemont : Parcours d'un écrivain Notre collaborateur Max Alexis Fortin-Landry s'est entretenu avec David Baudemont.
Martine Noël-Maw s’inspire au Salon du livre de Montréal L’auteure fransaskoise Martine Noël-Maw a parcouru des milliers de kilomètres au cours des dernières semaines. Après une tournée dans les...
Du racisme fransaskois ? Vraiment ? «Qu’on se le dise : la communauté fransaskoise, dans son ensemble, n’est pas raciste. »
Allégation d’agression physique et verbale lors du Rendez-vous fransaskois L’enquête indépendante tranche : aucune agression L’Assemblée communautaire fransaskoise a réagi à l’accusation d’agression physique et verbale par un...
11 septembre 2014 Alexis Normand 24715 2014, Société, Faits divers Je vous présente M. Lucien Gagnon Lucien Gagnon Photo : Alexis Normand Ponteix est comme plusieurs villages fransaskois : tranquille, paisible, population vieillissante, etc. Un endroit où les traces de l’héritage francophone sont visibles un peu partout : les noms des rues, de l’église, etc. J’y ai passé deux jours à la fin juin et on m’a hébergée dans un appartement meublé chez Bridges – une résidence pour les personnes âgées. Mon voisin était Lucien Gagnon. À 80 ans, il passe les journées ensoleillées assis dehors sur une chaise en plastique à regarder le trafic et à jouer de la musique à bouche. C’est là, d’ailleurs, où il m’a accueilli avec un gigantesque sourire : « J’ai une voisine!! » il m’a dit en me rencontrant... j’ai senti sa déception après que je lui ai expliqué que j’y serai que pour deux soirs, mais un bonheur tout de même de pouvoir jaser avec quelqu’un. Lucien Gagnon J’ai sorti ma guitare pour jammer avec lui, mais comme il s’essouffle rapidement, après quelques chansons il m’a invitée dans son appart pour me montrer ses œuvres d’art. Son showcase était plein de bébelles fabriquées de matériaux recyclés. La première qu’il m’a montrée est une sorte de vieux téléphone fait en bouteille de bière. L’aluminium semblait être son médium préféré. Il passait des heures à découper, courber et façonner des boîtes de conserves pour créer des cadres de photos, des plumes, des chandeliers, des objets religieux, etc. Par la suite, il décore ses œuvres en utilisant des crayons de couleurs, de la colle à paillette, des billes en plastique ou n’importe quoi qui fait ‘joli’. Il m’a raconté que sa femme (maintenant décédée) portait parfois une de ses plumes en aluminium dans son chapeau. C’est cute à mort. Œuvre d’art L’arthrite lui empêche d’en faire aujourd’hui, mais il vend parfois ses œuvres (valeur totale vendue de 700 $ jusqu’à date). Il est très fier de son travail et adore raconter l’histoire associée à chaque œuvre (of course!). Il m’a raconté que son ami lui donnait des sacs de poubelle pleins de contenants d’aluminium pour ses œuvres. L’ami en question travaillait au pénitencier à Prince Albert où il ramassait les boîtes de conserve en aluminium de la cuisine. Cadre de photo Il fabrique aussi des objets en bois – notamment une petite table de chevet sur laquelle sa femme mettait des fleurs. Il dit avoir ajouté une marqueterie de marbre sur la table (par cela il veut plutôt dire qu’il colle des billes en verre en périmètre sur le dessus). Il m’a expliqué ça en anglais : « marble inlay ». Cage d’oiseau faite d’une bouteille de 7UP À la fin d’une bière, il m’a donné un de ses objets. En échange, je lui ai offert un de mes albums. Il était si ému qu’il avait les larmes aux yeux... et moi aussi peu après. Ce fut un beau rappel de la beauté d’une simple rencontre humaine. Il faut prendre le temps de créer ces liens, de visiter. Un article publié dans le Prince Albert Daily Herald en 1982 Si jamais vous êtes de passage à Ponteix, je vous conseille fortement d’aller lui rendre visite. M. Gagnon habite le #3... et il passe ses après-midi sur le perron en jouant la musique à bouche. Partager Imprimer