28 septembre Francophonie L’Ordre des francophones d’Amérique remis à Monsieur Michel Dubé Monsieur Michel Dubé est le récipiendaire de l’Ordre des francophones d’Amérique, une reconnaissance remise...
Table des élus: les écoles fransaskoises au cœur des discussions SASKATOON- Les présidences des organismes fransaskois ont eu une journée productive où plusieurs enjeux de la...
Centre de la francophonie des Amériques : De zéro à 40 000 membres en dix ans Le Centre de la francophonie des Amériques compte désormais 40 000 membres depuis sa création il y a dix ans.
Conférence de Serge Bouchard Transmettre sa langue : Aimer pour parler L’histoire d’un « amour intégral », racontée par Serge Bouchard à travers 50 ans...
L'Université d'Ottawa et le programme de Contestation judiciaire Le nouveau Programme de contestation judiciaire fournira un appui annuel de 5 millions $ pour la défense des droits linguistiques et des droits de...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5224 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer