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Marie-France Kenny : le temps de redonner Elle aura été pendant six ans à la barre de la Fédération des communautés francophones et acadienne du...
La flûte enchanteresse de Marie-Véronique Bourque REGINA - New Dance Horizons a présenté la pièce Duo-Duo Marie-Véronique Bourque, Fred Foerster et Krista Solheim.
12e édition de Cinergie Une semaine de films francophones à Saskatoon SASKATOON - Cinergie, le festival de film francophone de Saskatoon, est de retour pour une 12e édition du 2 au 7 mai.
Annulation des compressions budgétaires dans les bibliothèques de la province Bibliothèques: le gouvernement fait volte-face Après avoir sabré dans les budgets aux bibliothèques lors du dernier budget provincial, le gouvernement de la Saskatchewan...
2 mars 2023 Leslie Garrido-Diaz 7111 Chroniques, Le 7e art S’affranchir du regard des autres Conte d’une grossophobie ordinaire est un documentaire réalisé par la cinéaste d’origine haïtienne Josiane Blanc et produit par l’Office national du film du Canada (ONF). Sorti en 2019, le court métrage donne la parole à de jeunes femmes ayant été victimes de discrimination et d’intimidation à cause de leur corps. Réalisatrice et productrice engagée, Josiane Blanc scénarise, réalise et coproduit en 2021 Ainsi va Manu, une websérie de sept épisodes pour TV5 et TFO. La même année, l’artiste produit et anime le balado Forts et libres portant sur l’histoire des Noirs. Avec Conte dune grossophobie ordinaire, Josiane Blanc pose la question des répercussions psychologiques de la discrimination et de l’intimidation à travers le témoignage d’adolescentes ayant été en situation de surpoids. Contes d’une grossophobie ordinaire est accessible gratuitement sur le site de l’Office national du film (ONF). Crédit : Site de l’ONF Le documentaire se veut artistique puisqu’on ne découvre ces récits que par la bande sonore et les formes abstraites dans l’image. Choix artistique intéressant et pertinent, les illustrations ont été faites par Emanuelle Dufour, conseillère pédagogique en équité, diversité et inclusion. Non sans rappeler le célèbre test psychologique de Rorschach, les illustrations sont des taches d’encre prenant peu à peu la forme des récits racontés. Des silhouettes minces, plus grandes, plus larges, des rires moqueurs, des dents pointues et des regards inquisiteurs se dessinent au cœur de ces taches grisâtres et menaçantes. Pas de couleurs, seulement du ton sur ton avec un trait noir et fin qui vient définir quelques formes au cœur de la planche à dessin. Pas le temps de s’ennuyer, car les dessins changent rapidement au fil des témoignages invitant le spectateur à se focaliser sur l’écoute plutôt que l’analyse. On y découvre des adolescentes brisées par la violence des mots et des comportements. Elles nous dévoilent leur mépris et leur colère depuis l’enfance, les ayant amenées à se haïr physiquement et intérieurement. Certaines évoquent même avoir connu des épisodes de détresse profonde allant jusqu’à penser au suicide. Des récits touchants et déchirants. Conte d’une grossophobie ordinaire décomplexe et déboulonne une forme de discrimination, tout en saluant la résilience et la force de continuer à vivre dans une société où les pairs s’improvisent bourreaux et instaurateurs de standards. Bien que les questions du racisme et du sexisme soient de plus en plus abordées dans le milieu scolaire, la grossophobie, elle, reste méconnue. Voilà pourquoi ce film pourrait être un formidable outil pédagogique pour les enseignants et pour les familles. Une façon artistique et ludique de s’informer et de s’éduquer en seulement 24 minutes. Partager Imprimer