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2 décembre Politique Trump: lendemain d'élection Il ne gagnera pas, que je disais. Que se passera-t-il s'il ne reconnaît pas sa défaite, que je demandais. La question était légitime mais la...
Les enjeux du financement Toutes les personnes impliquées dans le réseau associatif vont vous le dire: si à un certain moment il ne restait que la peau...
PONTEIX au festival M pour Montréal MONTRÉAL - Samedi le 19 novembre dernier, dans le cadre du festival M pour Montréal, s'est produit le groupe saskatchewannais...
Réactions mitigées au décès de Fidel Castro Réactions d'un peu partout dans le monde au décès de Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, mort...
Assemblée annuelle du Conseil culturel fransaskois Naviguer entre le communautaire et le professionnel SASKATOON - Une quarantaine d’artistes et représentants d’organismes fransaskois ont assisté à...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5180 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer