5 octobre Arts et culture Être ou ne pas être (protégé) ? La culture à l’ère numérique Les 10 000 participants aux pré-consultations sur la politique culturelle ont identifié deux priorités : la visibilité...
Tabou, No More: parler ouvertement de la santé mentale Pourquoi vouloir à tout prix démanteler le tabou autour de la santé mentale, faire face à cet éléphant...
Rentrée parlementaire et francophonie Les couloirs du Parlement, déserts depuis la relâche estivale, reprennent vie cette semaine. Ainsi s’ouvre un nouveau chapitre...
Les tribunaux pour morceler le Protocole des langues officielles dans l’enseignement? Trois organismes ont réclamé mi-septembre la modernisation des ententes nationales en éducation qui lient le...
"Comment ai-je bien pu me rendre ici?" - Marie-France Kenny L'autre soir, alors que je repensais à ma merveilleuse journée après avoir reçu la distinction de l’Ordre des...
16 avril 2015 Jean-Pierre Picard (EV) 34042 Éditorial, Éducation, Écoles fransaskoises, Écoles d'immersion, Opinion Tisser des liens entre immersion et écoles fransaskoises Le 27 mars dernier, le Forum local du Français pour l’avenir rassemblait plus de 200 jeunes de la 10e à la 12e années de cinq écoles d’immersion de Saskatoon. Organisé par le Collège Mathieu, l’Université de la Saskatchewan et l’organisme Français pour l’avenir, cet événement visait à faire découvrir, par le biais de présentations, d’ateliers et de groupes de discussions, les multiples facettes de la vie en français dans la province aux jeunes francophiles. Au même moment, un nombre équivalant de jeunes des écoles fransaskoises convergeait à Regina pour le CÉFOU du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Le CÉFOU vise à développer un sentiment d’appartenance provincial chez les élèves fransaskois qui sont disséminés aux quatre coins de la province. S’il y a une illustration de nos deux solitudes canadiennes, c’est bien celle-là. Deux événements qui visent une clientèle du même âge, qui ont pour base la langue française, mais qui se déroulent en même temps dans deux villes différentes. D’un côté les francophones et de l’autre… les autres. L’ambassadeur jeunesse du Forum local Français pour l’avenir, Emmanuel Masson, élève à l’école fransaskoise Mgr de Laval à Regina, a mentionné en entrevue à Radio-Canada qu’il faudrait multiplier les activités permettant de rassembler les élèves des écoles d’immersion et des écoles fransaskoises. L’Eau vive présente, cette semaine, une entrevue avec la Fransaskoise Andréa Denis, qui a travaillé quelques années dans le domaine de la diffusion de spectacles pour le Conseil culturel fransaskois. Madame Denis souligne elle aussi l’importance des liens entre le milieu scolaire de l’immersion et les élèves d’écoles fransaskoises. « Dans les écoles d'immersion française, les enseignants et les jeunes parlent en français. Alors pourquoi ne trouverait-on pas une façon de les inviter dans la communauté francophone?(…) Tous ces jeunes là devraient se connaître, ça leur donnerait plus confiance avec le français. » Il y a de nombreux francophiles qui non seulement se sont intégrés à la communauté fransaskoise mais qui y jouent un rôle très actif. On n’a qu’à penser à la contribution considérable d’Ian C. Nelson au théâtre fransaskois, ou à Dave Lawlor qui siège comme député communautaire à l’Assemblée communautaire fransaskoise. Certains jeunes francophiles développent un véritable amour pour la langue et la culture francophones. Il serait dans l’intérêt de la communauté fransaskoise d’établir des ponts entre les écoles fransaskoises et d’immersion et de resserrer les liens de collaboration dans l’organisation d’activités. Il faudrait multiplier des initiatives qui, telle la Francofièvre de l’Association jeunesse fransaskoise, permettent aux jeunes de l’immersion et des écoles fransaskoises de se côtoyer. On entend parfois des intervenants du milieu scolaire parler de la nécessité de maintenir un « espace protégé » pour la clientèle des écoles fransaskoises, de travailler en vase clos pour justifier la raison d’être de nos écoles qui offrent une spécificité culturelle francophone. Ne devrait-on pas plutôt chercher à faire rayonner cette spécificité auprès des jeunes de la majorité? Partager Imprimer