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31 janvier 2022 Mychèle Fortin 8190 Société, Coup d'oeil sur le monde Quelques notes d'espoir en ce début d'année Crédit : Mychèle Fortin « I never promised you a rose garden », dit la chanson. On est bien d'accord, la vie n'est pas un jardin de roses. Mais, parfois, on a l'impression qu'elle n'est qu'orties. Pourtant, si on met de côté notre lassitude en cette 87e semaine de pandémie, si on regarde plus loin que les grands titres, la médiatisation, le sensationnalisme, on trouve en ce début d'année 2022 des raisons de se réjouir, voire même d'espérer. Le « c'était mieux avant » ne date pas d'hier. Il y a 2 000 ans, Sénèque écrivait que l'homme ne cesse de regretter le passé et de craindre l'avenir. Bien sûr, l'actualité n'a rien pour nous rassurer. Mais si on s'inscrit dans l'histoire, dans la continuité, on constate que malgré ses failles et ses dérives, l'humain a fait du progrès depuis le temps des cavernes. Il y a moins de guerres, moins de pauvreté, moins de violence, moins d'ignorance, moins de souffrance. Je ne prétends pas que le paradis est à portée de main. Je reconnais que la démocratie est en recul, que les plus riches s'enrichissent pharamineusement, que la classe moyenne est en péril, que la planète est exsangue, que ce début de 21e siècle n'a rien de rassurant. Mais, pour l'immense majorité des gens qui ont vécu avant nous, ce n'était pas mieux « avant ». Parlez-en à vos grands-parents, à vos grands-mères surtout Le souci du bien commun existe. Des individus, des groupes, des dirigeants et dirigeantes s'affairent à trouver des solutions aux problèmes sociaux, économiques et écologiques qui planent sur nos sociétés. On en parle peu, car les bonnes nouvelles génèrent moins d‘audience et de clics que les mauvaises. Mais il y en a. Quelques bonnes nouvelles pour accueillir 2022 avec confiance Selon l'Agence internationale de l'énergie, 2021 a été la meilleure année au chapitre de l'utilisation des énergies renouvelables. Le nouveau gouvernement de gauche et écologiste du Groenland interdit depuis juillet l'extraction pétrolière sur son territoire. En juillet 2021, l'Union européenne a décrété la fin des emballages plastiques à usage unique. Toujours depuis juillet dernier – mois propice aux bonnes décisions, semble-t-il, le centre historique de Venise est interdit aux bateaux de croisière, pour le plus grand bonheur de ses habitants et des poissons qui, depuis le confinement de l'année dernière, ont fait leur retour dans les eaux redevenues claires des canaux. Les pays du G7 se sont engagés à cesser de subventionner les centrales à base de charbon dès la fin de l'année 2021. Certes, il en va des engagements comme des résolutions du jour de l'An, mais cela dénote une bonne intention. L'engagement du G7 est « un signal très fort au monde que le charbon est une énergie du passé » selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique française. Les pandas géants de Chine ne sont plus en danger d'extinction, depuis qu'on a consenti à d'importants efforts de replantation de forêts de bambous dont ils se nourrissent. En Hollande, un recensement de la population des abeilles, mené par 11 000 personnes, a permis de confirmer que la population des abeilles en zones urbaines s'était stabilisée depuis quelques années, grâce à diverses mesures comme l'interdiction de certains pesticides. Les tortues marines sont de retour en Thaïlande. Elles ont choisi pour pondre les plages de la station balnéaire Phuke, propres et calmes depuis le départ des touristes. Pour les baleines à bosse aussi ça va mieux depuis qu'on a interdit leur exploitation il y a 30 ans. La population de cétacés de l'Atlantique Sud aurait retrouvé 93 % de ses effectifs recensés au 19e siècle. Grâce à une entente avec l'Équateur, la réserve marine des Galapagos, zone protégée unique au monde, s'agrandit de 60 000 kilomètres carrés. Une espèce rare d'orchidée qu'on croyait disparue a fait son apparition sur le toit d'une banque à Londres. Il y aurait d'autres bonnes nouvelles à partager. Comme l'éradication de la malaria en Chine après 70 ans d'efforts, le premier prix Goncourt décerné à un Africain d'origine subsaharienne, Mohamed Mbougar Sarr, la progression des droits des LGBTQ+ dans le monde. Permettez-moi d'en souligner une dernière : mon orchidée, pas rare mais fort jolie, a fleuri à Noël. C'est pas un beau cadeau, ça ? Partager Imprimer