Francophonie 25 juillet 2016 11 langues officielles aux T.N-O.: francophones et autochtones travaillent ensemble
25 juillet Société Fuite de pétrole et eau potable à Prince Albert PRINCE ALBERT - La ville de Prince Albert, aux prises avec un déversement de pétrole, recevra de l'eau acheminée par un tuyau...
Les noms d'ici Qu’ont en commun Ituna-Bon Accord (SK), Bon Accord (AB) et le film Braveheart de Mel Gibson ?
C’est le temps des vacances Aussi loin que je peux me souvenir, chaque été a amené une chanson thème et souvent une danse. Dernièrement, un...
Deux jours après son entrée en fonction, le feu atteignait la ville Robert Lessard et la rentrée scolaire de l’École Boréale à Fort McMurray Malgré les défis causés par le feu de forêt, la rentrée scolaire aura lieu pour les élèves de...
Dendroctone du pin dans les Cypress Hills Le dendroctone du pin a provoqué des épisodes de mortalité massive du pin tordu (Pinus contorta, ou lodgepole pine) en...
L’ACFMJ fait place à la jeune relève de la chanson Camp de chant à Moose Jaw MOOSE JAW - L’Assemblée communautaire fransaskoise de Moose Jaw (ACFMJ) a organisé un camp de chant pour les jeunes...
11 mars 2015 Alexandra Drame (EV) 26882 2015, Arts et culture, Arts visuels, Exposition Karlyn Séïde s’expose au Relais Karlyn Séïde Photo: Alexandra Drame (2015) Ce n’est pas une faute de frappe : non seulement l’aquarelliste Karlyn Séïde expose ses œuvres au Relais jusqu’au 25 mars, mais elle s’expose aussi en nous faisant entrer dans son univers coloré et plein de contrastes. Rétrospective sur ses 32 ans de carrière artistique avec l’exposition “Le féminin pluriel”. Pour beaucoup de gens à Saskatoon, elle est Madame Séïde, enseignante à l’École canadienne-française depuis de nombreuses années. Mais peu de gens connaissent “sa double vie” comme elle le dit elle-même, sa vie d’artiste, qui a pourtant commencé avant même sa carrière dans le milieu de l’éducation. C’est en Gaspésie qu’elle grandit, après que sa famille ait quitté Haïti et la dictature qui y règne alors. Encouragée par ses parents, elle prend le risque de poursuivre des études universitaires en arts plastiques. Et ce pari audacieux se révèle un pari gagnant: elle tombe par chance sur une annonce pour devenir coopérante sur un projet d’artisanat au Nicaragua. “D’habitude les missions de coopération sont plutôt dans le secteur agricole, ou pour les ingénieurs, les médecins. Pour une fois qu’il y avait une mission différente et dans le secteur artistique, c’était une occasion à ne pas manquer!” Elle apprend l’espagnol là-bas et s’intéresse à la politique centre-américaine en accueillant les réfugiés salvadoriens qui fuient leur pays, ravagé par la guerre civile. Puis une nouvelle opportunité s’offre à cette aventurière touche à tout: elle se dirige vers le Rwanda pour aider une coopérative de femmes à monter un atelier d’artisanat. À son arrivée, l’adaptation est un peu difficile et le choc des cultures se fait sentir “Les femmes me considéraient comme une sorcière! Elles me demandaient ce que j’avais fait à mon mari blanc pour qu’il reste à la maison et qu’il cuisine!”. Mais peu à peu, les femmes de l’atelier prennent aussi leur indépendance: un service de garde est organisé pour qu’elles puissent travailler librement, sans avoir leurs bambins attachés dans le dos. Et là ce sont les messieurs qui la prennent à leur tour pour une sorcière car elle vient conscientiser leurs femmes! Mais Karlyn doit quitter le Rwanda précipitamment quand le massacre de 1994 commence. “Ce sentiment d’abandon m’a longtemps rongée. J’ai appris par la suite que tout notre travail avait été détruit et l’atelier a été récupéré par les soldats.” Ce sont ses voyages et ses rencontres qui inspirent son art. “Quand j’ai commencé, j’étais la seule femme noire dans mon milieu. Je suis une femme du tiers monde digne et forte. J’aime peindre les femmes noires car elles sont souvent en bas de l’échelle et j’aime les remettre sur un piédestal. Je peins les femmes du monde et ici en Saskatchewan j’ai commencé à faire des portraits de femmes autochtones. Je peins des femmes parfois dans des situations difficiles. Mais toujours fières.” Exposition “Le féminin pluriel”, jusqu’au 25 mars Le relais, 308 4è avenue nord, Saskatoon Partager Imprimer