10 septembre Prince Albert La SCFPA ouvre sa saison dans l’optimisme PRINCE ALBERT - La Société canadienne française de Prince Albert (SCFPA) a lancé sa nouvelle saison 2015-16....
Michel Marchildon : « pour nous Léon était un géant » Texte d’hommage de Michel Marchildon aux funérailles de son père.
Dernier hommage à Léon Marchildon ZENON PARK - Le 5 septembre 2015 environ 250 personnes ont convergé vers l’église de Zenon Park pour les...
Rencontre avec le pasteur Ali (Église luthérienne) de Saskatoon Le bénévolat pour combattre l’égoïsme rampant dans la société Les yeux pétillants, la parole généreuse, le révérend Ali Tote, 44 ans,...
AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles Très attendue, l’Assemblée générale extraordinaire du Conseil scolaire fransaskois (CSF) n’a pas...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5037 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer