Bellevue 26 mars 2015 Deux organismes fransaskois reçoivent une aide de Financement agricole Canada Cette année neuf projets ont reçu une aide financière dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire situées aux quatre coins du pays. Deux de ces projets sont en Saskatchewan.
26 mars Éducation Le Grand Quiz, un jack pot pour la communauté ? Réflexion d'un lectrice sur la formule du Grand Quiz qui a remplacé la Grande dictée.
Tournée printanière du Salon du livre de la Bouquinerie Gravel Le Salon du livre de la Bouquinerie Gravel était de passe à Regina à l'occasion de sa tournée printanière.
Rencontre des radios communautaires à Plamondon Le conseil d’administration de l’Alliance des radios communautaires de l’Ouest et des Territoires (ARCOT) s’est...
Un dur coup pour la production régionale Élimination des quotas de contenu télévisuel canadien En éliminant les quotas de contenu canadien à la télé durant la journée, le CRTC semble retirer son appui...
Des personnes honorées lors de l’Assemblée annuelle de l’ALEF En marge de son congrès annuel, l’Association locale des enseignantes et enseignants fransaskois (ALEF) a honoré diverses...
11 mars 2015 Alexandra Drame (EV) 26733 2015, Arts et culture, Arts visuels, Exposition Karlyn Séïde s’expose au Relais Karlyn Séïde Photo: Alexandra Drame (2015) Ce n’est pas une faute de frappe : non seulement l’aquarelliste Karlyn Séïde expose ses œuvres au Relais jusqu’au 25 mars, mais elle s’expose aussi en nous faisant entrer dans son univers coloré et plein de contrastes. Rétrospective sur ses 32 ans de carrière artistique avec l’exposition “Le féminin pluriel”. Pour beaucoup de gens à Saskatoon, elle est Madame Séïde, enseignante à l’École canadienne-française depuis de nombreuses années. Mais peu de gens connaissent “sa double vie” comme elle le dit elle-même, sa vie d’artiste, qui a pourtant commencé avant même sa carrière dans le milieu de l’éducation. C’est en Gaspésie qu’elle grandit, après que sa famille ait quitté Haïti et la dictature qui y règne alors. Encouragée par ses parents, elle prend le risque de poursuivre des études universitaires en arts plastiques. Et ce pari audacieux se révèle un pari gagnant: elle tombe par chance sur une annonce pour devenir coopérante sur un projet d’artisanat au Nicaragua. “D’habitude les missions de coopération sont plutôt dans le secteur agricole, ou pour les ingénieurs, les médecins. Pour une fois qu’il y avait une mission différente et dans le secteur artistique, c’était une occasion à ne pas manquer!” Elle apprend l’espagnol là-bas et s’intéresse à la politique centre-américaine en accueillant les réfugiés salvadoriens qui fuient leur pays, ravagé par la guerre civile. Puis une nouvelle opportunité s’offre à cette aventurière touche à tout: elle se dirige vers le Rwanda pour aider une coopérative de femmes à monter un atelier d’artisanat. À son arrivée, l’adaptation est un peu difficile et le choc des cultures se fait sentir “Les femmes me considéraient comme une sorcière! Elles me demandaient ce que j’avais fait à mon mari blanc pour qu’il reste à la maison et qu’il cuisine!”. Mais peu à peu, les femmes de l’atelier prennent aussi leur indépendance: un service de garde est organisé pour qu’elles puissent travailler librement, sans avoir leurs bambins attachés dans le dos. Et là ce sont les messieurs qui la prennent à leur tour pour une sorcière car elle vient conscientiser leurs femmes! Mais Karlyn doit quitter le Rwanda précipitamment quand le massacre de 1994 commence. “Ce sentiment d’abandon m’a longtemps rongée. J’ai appris par la suite que tout notre travail avait été détruit et l’atelier a été récupéré par les soldats.” Ce sont ses voyages et ses rencontres qui inspirent son art. “Quand j’ai commencé, j’étais la seule femme noire dans mon milieu. Je suis une femme du tiers monde digne et forte. J’aime peindre les femmes noires car elles sont souvent en bas de l’échelle et j’aime les remettre sur un piédestal. Je peins les femmes du monde et ici en Saskatchewan j’ai commencé à faire des portraits de femmes autochtones. Je peins des femmes parfois dans des situations difficiles. Mais toujours fières.” Exposition “Le féminin pluriel”, jusqu’au 25 mars Le relais, 308 4è avenue nord, Saskatoon Partager Imprimer