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Face à la guerre commerciale, la Saskatchewan retient son souffle
Pascal Lévesque 1573

Face à la guerre commerciale, la Saskatchewan retient son souffle

Si le président Donald Trump met ses menaces à exécution et impose des tarifs douaniers sur les produits canadiens, les conséquences pourraient être dramatiques pour la Saskatchewan, l’une des provinces les plus dépendantes des échanges commerciaux avec ses voisins américains.

Chaque année, près de 40 milliards de dollars de biens traversent la frontière entre la Saskatchewan et les États-Unis.

Les Américains consomment une grande partie de ce que la province produit, du pétrole à l'agriculture, en passant par le gaz naturel et la potasse.

« Nos économies sont étroitement liées. Si les États-Unis appliquent des tarifs douaniers, ce seront les consommateurs des deux côtés de la frontière qui en feront les frais », affirme le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan.

L’effet des tarifs serait immédiat : augmentation des prix à la pompe, inflation sur les produits alimentaires et destruction de milliers d'emplois de part et d'autre de la frontière.

Menace à l’horizon

Les petites entreprises, notamment celles des secteurs agricoles et énergétiques, seraient particulièrement vulnérables à ces hausses de coûts.

Le gouvernement provincial ne veut pas se lancer dans une guerre commerciale avec les États-Unis, mais prône des contre-tarifs ciblés et intelligents afin de contraindre son voisin du sud à reconsidérer sa position.

« Nous n’appuyons pas les contre-tarifs généralisés, précise le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan. Cela nuirait à la sécurité alimentaire, énergétique et manufacturière du continent, un domaine dans lequel les ressources de la Saskatchewan sont essentielles. »

Les petites entreprises, en particulier celles qui dépendent directement des exportations agricoles et des ressources naturelles, risquent de voir leurs activités affectées par cette nouvelle réalité commerciale.

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS), responsable du développement économique des communautés francophones de la province, appelle également à la prudence.

Jean de Dieu Ndayahundwa, gestionnaire au CÉCS, insiste sur l'importance de protéger les secteurs économiques qui dépendent de ces échanges.

« Nos ressources naturelles sont au cœur de la sécurité énergétique et alimentaire de tout le continent. Il faut absolument éviter que cette guerre commerciale mette en péril ces équilibres », déclare-t-il.

« Nos produits deviendraient plus chers sur le marché américain et les Américains pourraient chercher des alternatives ailleurs », ajoute-t-il.

Pour l’agent, face à une menace de guerre commerciale, il est essentiel que les entreprises de la Saskatchewan restent connectées aux marchés américains, par exemple à travers des salons commerciaux et des partenariats.

« Il est primordial que les entrepreneurs de la province communiquent avec leurs homologues américains pour rappeler à quel point nos économies sont interconnectées. Nous devons défendre ensemble l’importance de maintenir des relations commerciales sans barrières. »

Beaucoup d’incertitudes

Malgré les bonnes volontés, l’avenir reste flou pour Joël Bruneau, professeur d'économie à l’Université de la Saskatchewan.

« Nous ne savons pas ce que l’administration Trump envisage réellement. Les mesures commerciales ne sont pas encore claires et la réponse du Canada pourrait varier en fonction des circonstances », explique-t-il.

Selon l’universitaire, il est difficile de prédire les répercussions exactes sur l’économie de la province. « Tenter d'évaluer les conséquences aujourd'hui relève de la spéculation », prévient-il.

En attendant d’en savoir plus, la province espère que les négociations diplomatiques permettront d'éviter une guerre commerciale qui pourrait mettre à mal la croissance économique de la Saskatchewan, et de l'ensemble du Canada.

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