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Le Fil fransaskois

Francisco, le pape venu du « bout du monde »
Cristian Pereira 517

Francisco, le pape venu du « bout du monde »

Le pape François s’est éteint le lundi 21 avril à l’âge de 88 ans. Depuis son arrivée à Rome, il a marqué les esprits par son leadership fort, sa proximité avec les plus démunis et un charisme hors du commun.

Le pape François a insufflé un vent de renouveau dans l’Église catholique, en s’appuyant notamment sur les principes de la théologie née dans les quartiers populaires de Buenos Aires, sa ville natale, mais aussi sur sa personnalité chaleureuse, typique des porteños, les habitants de la capitale argentine.

Comme lui, je suis né à Buenos Aires. Pendant mon enfance, je vivais en périphérie de Buenos Aires et j’étais très croyant. J’étais le meilleur élève au catéchisme et je n’ai presque jamais manqué la messe dominicale.

Mais, à l’adolescence, ma foi a vacillé. La rencontre avec d’autres courants de pensée - agnosticisme, déisme - et la prise de conscience du soutien de l’Église catholique à la violente répression de la dictature militaire en Argentine (1976-1983) m’ont progressivement éloigné de la pratique religieuse.

À l’université, j’avais cessé de communier et je n’assistais plus aux offices qu’occasionnellement, lors de baptêmes, mariages ou communions de ma famille proche.

Un pape singulier

Pourtant, en 2013, lorsque Jorge Bergoglio a été élu pape à la surprise générale, j’ai ressenti une vive émotion et une grande fierté.

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Le pape François lors d’une visite en 2014 en Corée du Sud. Crédit : Korean Culture and Information Service

Je connaissais son engagement dans les quartiers populaires, son humilité, son empathie, son audace aussi.

Il n’hésitait pas à dénoncer les responsabilités des dirigeants politiques dans la crise sociale et économique argentine dans ses homélies. Sa manière de concevoir le rôle de l’Église résonnait profondément avec mes propres valeurs.

De formation jésuite, François a mis en lumière la « théologie du peuple », un courant théologique argentin qui place les pauvres au centre de la réflexion religieuse et sociale.

À chaque fois qu’il posait un geste symbolique fort, comme laver les pieds de migrants, partager un repas avec des sans-abri, ou simplement prendre le temps d’échanger avec les fidèles, je voyais en lui un sincère représentant de ce qui, à mes yeux, définit une bonne partie des Argentins : la chaleur humaine, la bonne humeur, la fraternité, le goût du partage, un brin d’irrévérence… Et, évidemment, la passion pour le football. Il était notre meilleur ambassadeur.

Bien sûr, il y a les critiques, parfois bien fondées, sur ce qui n’a pas été fait pendant son pontificat. Par exemple, on lui reproche de ne pas avoir été plus ferme face aux scandales d’abus sexuels dans l’Église.

En outre, sa visite au Canada a laissé un goût d’inachevé : il a demandé pardon aux peuples autochtones, mais sans évoquer ni réparations ni ouverture des archives sur les pensionnats. D’autres, en revanche, estiment qu’il est allé trop loin dans les changements.

Dans un monde traversé par les discours de haine et de division, sa voix était celle d’une espérance. Il incarnait des valeurs simples mais fondamentales : la solidarité, la justice sociale, le respect de la dignité humaine.

François s’est éteint un lundi de Pâques. Un symbole fort. Comme si sa vie et son œuvre étaient appelées à renaître, dans l’engagement de celles et ceux qui, comme lui, veulent croire à un monde plus juste.

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