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Le Fil fransaskois

Santé mentale en milieu minoritaire : un enjeu à multiples couches

Dans le cadre du Forum Santé 2025 les 30 et 31 mai, le thème de la santé mentale, du bien-être et de l’épanouissement a été traité en profondeur. Les travaux d’une experte venue d’Ottawa ont notamment souligné les facteurs de protection et de risque en la matière.

Le Forum Santé est un événement annuel organisé par le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), en collaboration avec la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM).

Invitée pour l’occasion, la docteure Solange van Kemenade, détentrice d’un doctorat en sociologie de l’Université du Québec à Montréal, a présenté le résultat de ses recherches.

Il faut dire que la scientifique travaille actuellement avec un groupe de recherche sur la formation et les pratiques en santé et en service social en milieu francophone minoritaire à l’Université d’Ottawa.

Sa présentation a ainsi souligné les facteurs de risque et de protection qui peuvent influencer la santé mentale, qui plus est en milieu minoritaire.

« La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté », a-t-elle expliqué dans un premier temps.

« Autrement dit, c’est se sentir bien dans sa peau », résume la chercheuse qui fait la distinction entre le simple fait de ressentir des émotions, y compris inconfortables, et une santé mentale en péril.

« On peut expérimenter de l’anxiété. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas une bonne santé mentale. Mais quand des comportements, des pensées et des émotions nuisent au fonctionnement d’une personne, c’est là qu’on devrait chercher de l’aide. »

Un ensemble à considérer

Les recherches les plus récentes avancent que les problèmes de santé mentale sont de source génétique, biologique et psychologique, sans oublier les conditions sociales et environnementales.

À partir de là, la chercheuse identifie des facteurs de protection, c’est-à-dire des éléments qui favorisent une bonne santé mentale, et des facteurs de risques, qui, eux, nuisent à la santé mentale.

Les facteurs de protection et de risque en santé mentale

Facteurs de protection

 

Facteurs de risque

  • Inclusion sociale (relations de soutien, engagement communautaire et civique)
  • Protection contre la discrimination et la violence (diversité, autodétermination)
  • Accès aux ressources économiques (travail, éducation, logement)
  • Environnement social, politique et économique favorable à l’inclusion
  • Exclusion sociale (intimidation, discrimination)
  • Entourage familial et social
  • Stress lié à certains événements de la vie
  • Consommation de substances
  • Présence d’un handicap physique ou d’une maladie chronique
  • Environnement social, politique et économique non favorable à l’inclusion (racisme, xénophobie, homophobie)

« C’est l’ensemble cumulatif de tous ces facteurs qui a un effet sur notre santé mentale », établit la docteure Solange van Kemenade.

Des enjeux spécifiques

En outre, une couche supplémentaire vient s’ajouter pour les francophones en milieu minoritaire.

« Il y a des enjeux spécifiques pour ceux qui vivent en contexte minoritaire linguistique, parce que les services en santé mentale sont de nature plus relationnelle que technique et plus psychosociale que biomédicale », observe l’universitaire.

Et de poursuivre : « On a besoin de fluidité et de confiance pour communiquer les émotions. Il y a souvent peu de services en santé mentale en français et, même si ces services existent, il y a cette idée qu’ils n’existent pas, alors la demande de services en français est faible. »

Dans les petites communautés rurales, la confidentialité et le tabou sont deux autres enjeux. Car, dans un tel contexte, il est possible que les services de santé mentale soient gérés par une connaissance, un membre de la famille, voire un voisin.

Vers un mode de vie sain

Un facteur déterminant pour assurer une bonne santé mentale est l’adoption d’un mode de vie sain.

En s’appuyant sur la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains (2025) du Gouvernement du Québec, la sociologue a dressé la liste des comportements qui favorisent une meilleure santé mentale.

Sans surprise, avoir une activité physique, bien s’alimenter, bien dormir, éliminer ou réduire sa consommation d’alcool, de drogues et de tabac, entretenir son réseau social, ou encore demander de l’aide font partie des bonnes pratiques.

« Il y a de plus en plus de nouvelles ressources pour la santé mentale. Si on veut demander de l’aide, on peut trouver un navigateur. Un navigateur guide le patient vers les ressources, les informations et les professionnels adéquats. »

Des ressources disponibles

En Saskatchewan, c’est le Réseau Santé en français (RSFS) qui offre une telle navigation, notamment à travers son projet d’accompagnement santé.

Il existe aussi une ligne d’aide, TAO Tel-Aide, qui fournit de l’aide à distance, un service important pour ceux qui se trouvent hors des centres urbains.

Pour terminer sa présentation, la docteure Solange van Kemenade a souligné l’importance du réseau associatif fransaskois.

« Votre population représente seulement 1,5 % de la province, mais vous avez quinze écoles francophones, huit centres communautaires, plusieurs festivals et fêtes, des organismes fransaskois actifs, une scène culturelle dynamique et une forte identité », a-t-elle énuméré.

« Si on revient aux facteurs de protection, on en voit beaucoup ici », a-t-elle conclu.

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