Search

Actualité de l'Eau vive

Formation

Célébration de la semaine des adultes apprenants

Depuis 2000, l’UNESCO a initié la célébration de la semaine des adultes apprenants qui vise la promotion de la culture de l’apprentissage tout au long de la vie; une occasion donnée aux adultes d’exprimer leurs points de vue, expliquer leurs défis et de faire part de leurs réussites. 

Quelles seront les relations entre la francophonie canadienne et le Québec?

Après les élections québécoises du 7 avril

Quels liens existeront entre le Québec et les communautés francophones et acadiennes après le 7 avril 2014? 
Se rapprocher des peuples autochtones!

Conférence de Soeur Re Anne Letourneau à Regina

Se rapprocher des peuples autochtones!

Tout commence en 2009. L’archidiocèse de Regina, par l’entremise de son évêque, Mgr Daniel Bohan, exprime le...
Rendez-vous de la Francophonie 2014

La ‘Joie de vivre’ prend de l’ampleur

Rendez-vous de la Francophonie 2014

Les organisateurs des Rendez-vous de la Francophonie (RVF) se frottent les mains au moment où le rideau tombe sur l’édition...
Réflexion sur l’immigration réussie

Comment immigrer sans se faire mal?

Réflexion sur l’immigration réussie

Le milieu de l’immigration francophone émerge de ses questionnements en 2014 avec appuis gouvernementaux, plans, outils et solutions....
Première518519520521523525526527Dernière

Le Fil fransaskois

Jeffrey Klassen 7619

La diversité linguistique, une sagesse africaine

Afrique
Crédit : James Wiseman on Unsplash

On entend souvent dire que l’avenir de la Francophonie se trouve en Afrique. Cette proposition relève de l’accroissement démographique au sein des pays africains dans lesquels le français est parlé. On pourrait aller plus loin en admettant que l’avenir de la Fransaskoisie dépend en partie de l’immigration francophone issue de ce continent.

L’arrivée de ces francophones est une aubaine pour les institutions fransaskoises tant ils apportent avec eux une richesse linguistique.

J’ai discuté avec mon collègue Henri Biahé, professeur de l’Université de la Saskatchewan, lui aussi linguiste, et d’origine camerounaise. En lui parlant, il m’est rapidement et clairement apparu que le sujet du français en Afrique était aussi vaste que ce continent aux 54 pays.

Dans son pays natal, le Cameroun, le français n’est qu’une langue parmi 300 environ, et « être multilingue relève de la norme ». Cette situation se démarque de l’écrasante majorité des pays occidentaux où s’est imposée l’idée qu’une nation signifie une seule langue, un seul territoire.

On ne peut donc parler d’un « accent africain », car même dans un seul pays on trouvera plusieurs accents, chacun influencé par les différents systèmes phonologiques des langues locales.

Henri Biahé utilise le terme « porosité linguistique » pour décrire la situation en République du Cameroun. Ce pays de 27 millions d’habitants situé en Afrique centrale a comme langues officielles le français et l’anglais. Une preuve de cette porosité linguistique est l’existence du camfranglais, une langue mixte qui mélange le français, l’anglais et des éléments locaux.

Henri Biahé m’a donné un exemple concret d’une phrase camfranglaise. Il m’a gi fap kollo signifie « Il m’a donné cinq mille (francs CFA) ». Le verbe gi vient de l’anglais give (« donner »), et le mot fap signifie cinq (de l’anglais five). Le mot kollo est issu d’une langue locale.

Le camfranglais a été inventé par les jeunes, et s’utilise de manière informelle. Henri Biahé a effectué une partie de ses recherches doctorales au sujet de cette langue mixte. Étudiant à Dalhousie, il a pu comparer la dualité anglais-français dans son propre pays ainsi qu’en Acadie, où le chiac peut également se caractériser par une certaine mixité.

À la fin de notre conversation, j’ai soulevé le fait que, dans ses propos, mon collègue aime bien se servir de proverbes pour communiquer la vérité d’une situation. Est-ce un phénomène « africain » ?

Cette question l’a fait rire, et il rappelle un constat de l’auteur nigérian Chinua Achebe : « Les proverbes sont l’huile de palme qui fait passer les mots avec les idées. » Achebe utilisait la métaphore de l’huile de palme parce que, dans l’Afrique traditionnelle et précoloniale, et plus exactement chez les Igbos du Nigeria, l’huile de palme était souvent utilisée comme sauce pour manger des féculents comme l’igname, les rendant plus appétissants.

D’après Henri Biahé, les proverbes reviennent dans le discours oral en Afrique parce qu’ils ont la capacité de transmettre la sagesse et l’expérience vécue des ancêtres. Nous avons la chance en fransaskoisie de goûter à cette richesse.

 

 

Partager

Imprimer

Coopérative des publications fransaskoises
210 – 1440, 9e Avenue Nord
Regina (Saskatchewan) S4R 8B1
Tél. 306-347-0481
Téléc. 306-565-3450

Copyright 2025 Coopérative des publications fransaskoises Conditions d'utilisation Déclaration de confidentialité
Back To Top