18 juillet International Un second bureau de visas en Afrique subsaharienne pour le Canada Sean Fraser, ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, a confirmé qu’un deuxième bureau des visas africain ouvrira dans...
De multiples talents au Shack des femmes L’organisme Entr’Elles, précédemment connu sous le nom de Fédération provinciale des Fransaskoises, a présenté lors du Festival...
Des tambours royaux au cœur de la fransaskoisie Le groupe percussionniste réginois Abahebera, terme qui signifie « dévoué au tambour » en kirundi, une langue du Burundi, a...
Un festival, enfin, en face à face « On était dus, c’est ce dont on avait besoin », a lancé Anne Brochu-Lambert, présidente du Conseil culturel fransaskois (CCF),...
Cinquante ans de mouvement jeunesse fransaskoise L’auteur-compositeur-interprète Shawn Jobin, qui est aussi agent aux communications, directeur artistique, animateur et programmateur à...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 4913 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer