6 novembre Politique La Constitution du Canada n’est toujours pas complètement bilingue Quarante ans après le rapatriement de 1982, le projet d'une constitution canadienne entièrement bilingue demeure inachevé.
Les symptômes post-pandémie: séparer le bon grain de l’ivraie Tel un « saut quantique », la pandémie nous a tous propulsés dans un nouveau paradigme, éclatant au passage les...
Cinquante ans de défis et de combats L’Eau vive a connu de nombreux moments difficiles où le naufrage a parfois semblé proche. Laurier Gareau témoigne que « le...
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L’Ordre des francophones d’Amérique remis à deux Fransaskoises Facilitations aux Fransaskoises Anne Leis et Françoise Sigur-Cloutier, deux nouvelles membres de l'Ordre des francophones d'Amérique.
11 mars 2015 Alexandra Drame (EV) 26778 2015, Arts et culture, Arts visuels, Exposition Karlyn Séïde s’expose au Relais Karlyn Séïde Photo: Alexandra Drame (2015) Ce n’est pas une faute de frappe : non seulement l’aquarelliste Karlyn Séïde expose ses œuvres au Relais jusqu’au 25 mars, mais elle s’expose aussi en nous faisant entrer dans son univers coloré et plein de contrastes. Rétrospective sur ses 32 ans de carrière artistique avec l’exposition “Le féminin pluriel”. Pour beaucoup de gens à Saskatoon, elle est Madame Séïde, enseignante à l’École canadienne-française depuis de nombreuses années. Mais peu de gens connaissent “sa double vie” comme elle le dit elle-même, sa vie d’artiste, qui a pourtant commencé avant même sa carrière dans le milieu de l’éducation. C’est en Gaspésie qu’elle grandit, après que sa famille ait quitté Haïti et la dictature qui y règne alors. Encouragée par ses parents, elle prend le risque de poursuivre des études universitaires en arts plastiques. Et ce pari audacieux se révèle un pari gagnant: elle tombe par chance sur une annonce pour devenir coopérante sur un projet d’artisanat au Nicaragua. “D’habitude les missions de coopération sont plutôt dans le secteur agricole, ou pour les ingénieurs, les médecins. Pour une fois qu’il y avait une mission différente et dans le secteur artistique, c’était une occasion à ne pas manquer!” Elle apprend l’espagnol là-bas et s’intéresse à la politique centre-américaine en accueillant les réfugiés salvadoriens qui fuient leur pays, ravagé par la guerre civile. Puis une nouvelle opportunité s’offre à cette aventurière touche à tout: elle se dirige vers le Rwanda pour aider une coopérative de femmes à monter un atelier d’artisanat. À son arrivée, l’adaptation est un peu difficile et le choc des cultures se fait sentir “Les femmes me considéraient comme une sorcière! Elles me demandaient ce que j’avais fait à mon mari blanc pour qu’il reste à la maison et qu’il cuisine!”. Mais peu à peu, les femmes de l’atelier prennent aussi leur indépendance: un service de garde est organisé pour qu’elles puissent travailler librement, sans avoir leurs bambins attachés dans le dos. Et là ce sont les messieurs qui la prennent à leur tour pour une sorcière car elle vient conscientiser leurs femmes! Mais Karlyn doit quitter le Rwanda précipitamment quand le massacre de 1994 commence. “Ce sentiment d’abandon m’a longtemps rongée. J’ai appris par la suite que tout notre travail avait été détruit et l’atelier a été récupéré par les soldats.” Ce sont ses voyages et ses rencontres qui inspirent son art. “Quand j’ai commencé, j’étais la seule femme noire dans mon milieu. Je suis une femme du tiers monde digne et forte. J’aime peindre les femmes noires car elles sont souvent en bas de l’échelle et j’aime les remettre sur un piédestal. Je peins les femmes du monde et ici en Saskatchewan j’ai commencé à faire des portraits de femmes autochtones. Je peins des femmes parfois dans des situations difficiles. Mais toujours fières.” Exposition “Le féminin pluriel”, jusqu’au 25 mars Le relais, 308 4è avenue nord, Saskatoon Partager Imprimer