Le théâtre fransaskois, un théâtre porte-paroles
Estelle Bonetto

Le théâtre fransaskois, un théâtre porte-paroles

Les 29 et 30 octobre à Saskatoon, le Collectif d’études partenariales de la Fransaskoisie (CEPF) a convié les amoureux de l’art théâtral à une deuxième représentation de la conférence Identités marginalisées, diversité et esprit d’inclusion dans le théâtre de l’Ouest canadien. Dramaturges, chercheurs, acteurs, danseurs et spectateurs se sont ainsi rencontrés sur les planches d’un programme dense et diversifié.

Débordante d’enthousiasme, Marie-Diane Clarke, directrice du département des langues, littératures et études culturelles de l’Université de la Saskatchewan et co-organisatrice de la conférence, qualifie l’événement de « réel accomplissement ».

Entre tables rondes, communications universitaires et pièces théâtrales lues, jouées et dansées, la trentaine de participants ont profité d’une programmation fidèle à son thème qui portait sur l’inclusion et la diversité.

Une large place a été faite aux minorités de genres, de langues et de cultures, notamment avec une réflexion sur le théâtre queer, l’écriture inclusive et thérapeutique, ou encore l’inclusivité par l’intégration de personnages africains.

Ode au partage

Les femmes ont, elles aussi, brillé par leur présence. La pièce Entre mers et danses de Marie-Diane Clarke, présentée samedi soir, regroupait six danseuses sur scène et autant de cultures. Flamenco, gigue ou encore hip-hop se sont succédé sans se ressembler, avec un but commun : célébrer le partage.

« Je voulais parler du lien entre les femmes, commente la dramaturge. J’ai grandi dans un milieu très traditionnel où les femmes étaient très solidaires, surtout au cours des épreuves de la vie. Je voulais donc évoquer, à travers les danses, ce partage, ce désir de communiquer. Même si on est différent, on peut trouver des points communs. »

Femme aux multiples chapeaux, Marie-Diane Clarke est passionnée de théâtre francophone depuis de nombreuses années. En tant que professeure de littérature, elle met toujours un point d’honneur à présenter à ses étudiants les auteurs dramaturgiques fransaskois et leurs œuvres.

Un terreau riche et fertile

Le théâtre francophone de l’Ouest canadien n’a pas dit son dernier mot. Loin d’être essoufflée, Marie-Diane Clarke pense déjà à la prochaine édition de la conférence qu’elle voudrait consacrer aux femmes, autrices et dramaturges.

« Les femmes ont joué et jouent encore un rôle très important dans le milieu théâtral fransaskois. Je pense à quelqu’un comme Frédérique Baudemont qui a tant contribué aux débuts de la Troupe du Jour, et il y en a tant d’autres ! » s’exclame-t-elle.

En attendant les prochaines répliques, les écrits resteront puisque les premières pages des six pièces qui ont été mises en lecture le 29 octobre seront publiées dans le prochain numéro de la revue À ciel ouvert.

Un projet de publication des pièces est également à l’étude auprès des Éditions de la nouvelle plume (ÉNP). Enfin, un ouvrage académique contenant des analyses sur les pièces, des entrevues et les comptes rendus des tables rondes verra le jour sous peu.

La représentation de la conférence Identités marginalisées, diversité et esprit d’inclusion dans le théâtre de l’Ouest canadien était organisée en partenariat avec l’Université de la Saskatchewan et la Troupe du Jour (LTDJ).

 

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