Marie-Lou Bernatchez
/ Catégories: Arts et culture, Musique

Une tournée ressourçante pour Ponteix

Depuis le 16 avril, le groupe fransaskois Ponteix est en tournée virtuelle dans l'Ouest et le Nord canadiens, et ce, jusqu'au 29 mai. Une expérience différente de la normale, mais non moins gratifiante pour le groupe qui est en nomination dans pas moins de dix catégories au Gala Trille Or 2021. L’Eau vive s’est entretenue avec Mario Lepage, leader du groupe.

Comment cette tournée virtuelle se déroule-t-elle ?

Ça se passe bien. C'est plus facile de déplacer des fichiers d'ordinateur que de faire voyager trois musiciens et trois techniciens à travers le pays ! C'est un concept complètement différent que d'habitude mais, à date, il y a de bons retours et les gens sont intéressés. 

À quels défis êtes-vous confrontés avec ce format virtuel ?

L'un des plus grands défis est la connexion elle-même. Également, l'expérience humaine n'est pas au rendez-vous comme dans les spectacles du bon vieux temps. Le contact avec le public est limité et il faut trouver une manière de rendre le tout intéressant et d'aller nourrir de nouveaux aspects.

Comment vous êtes-vous adaptés à cette nouvelle réalité ?

On a mis beaucoup d'efforts sur la présentation visuelle et le jeu de lumière. On a travaillé avec Versa Films, la meilleure compagnie de production en Saskatchewan pour compenser le manque d'énergie d'un spectacle virtuel. 

Ce format vous permet-il de rejoindre un nouveau public ?

Il y a des endroits où on n'irait pas jouer en temps normal, car notre public cible ne s'y trouve pas. On vise habituellement les grands centres. Présenter le spectacle virtuel dans les petites régions rurales comme Debden et Bellevue offre une opportunité aux gens de ces communautés d'écouter un nouveau genre musical. J'ai de la famille un peu partout en Saskatchewan donc c'est une opportunité pour mes matantes de voir ce que je fais. Je peux même donner un spectacle chez moi à la Trinité. C'est juste bien de montrer aux gens d'ici ce qu'on fait, car on tourne souvent à l'extérieur de la Saskatchewan.

À quoi le public peut-il s’attendre ?

C'est un spectacle de 45 minutes qui comporte en majorité les chansons de notre premier album Bastion et aussi des chansons du premier EP. On joue aussi une nouvelle chanson en exclusivité qui s'intitule Les années.

Bastion est sorti en mars 2019 et a remporté le prix du Meilleur vidéoclip de l’année aux Saskatchewan Music Awards. Que représente cet opus pour vous ?

J'ai écrit cet album dans mon petit village natal de Saint-Denis. C'est une exploration de la source de mes bastions, d'où provient mon héritage, mes ancêtres et la source de ma francophonie. Je me questionnais aussi sur ce qui a fait en sorte que la résilience de mes ancêtres francophones m'a été transmise. C'est un hommage aux francophones de la Saskatchewan. C'est vraiment un  album identitaire.

Une fois la tournée virtuelle achevée, quels sont vos projets à venir ?

En ce moment, je travaille sur un EP qui va sûrement sortir dans la prochaine année. Également, il y a beaucoup de projets avec le groupe Ponteix, dont la production d'un nouvel album. Au studio, ça n'arrête jamais. Il y a beaucoup d'albums de plusieurs artistes de la Saskatchewan et d'artistes de l'Ouest canadien qui vont sortir sous peu. Je suis toujours occupé à créer.

Pour retrouver toutes les dates de la tournée virtuelle de Ponteix, rendez-vous sur le site du Réseau des grands espaces.

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