Anonym
/ Catégories: 2017, Juridique, Politique

L'Université d'Ottawa et le programme de Contestation judiciaire

Richard Clément

Richard Clément

Le professeur de psychologie Richard Clément sera le coordonnateur du nouveau Centre canadien du Programme de contestation judiciaire. Le Programme modernisé pourrait assumer sa mission dès le 1er avril 2018. Monsieur Clément est directeur de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme ainsi que doyen associé de la Faculté des arts à l'Université d'Ottawa.

Photo : Mélanie Cossette/ILOB

Les fondements de l’entente avec l’Université d’Ottawa rendue publique le 5 septembre par la ministre Mélanie Joly sont connus. Le nouveau Programme de contestation judiciaire fournira aux citoyens un appui annuel de 5 millions $ pour la défense des droits linguistiques et des droits de la personne. Les détails seront dévoilés lors de la signature de l’accord final cet automne.

Selon l’Université, le nouveau Comité de direction comprendra le directeur Jérémie Séror de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme, le professeur John Packer du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne, le conseiller juridique Pierre Foucher de la Faculté de droit et une nouvelle direction générale.

La coordination du Comité de direction sera assurée au nom de l’Université par le nouveau Centre canadien du PCJ, sous l’autorité du professeur Richard Clément. Le représentant de la Faculté des arts a coordonné en février dernier l’élaboration de la soumission dans le délai de 30 jours fixé par le gouvernement.

« On avait une équipe très forte. On a réussi parce qu’on connait ce genre de proposition avec Patrimoine canadien. Entre nous, on demeurait très satisfait de ce qu’on avait soumis. L’Université est heureuse de ce programme de collaboration entre deux facultés, qui va dans le sens de sa mission. »

L’indépendance du Programme

Le constitutionnaliste Michel Doucet, de Moncton, demeure perplexe quant à l’indépendance du PCJ. « Je n’ai rien contre le fait que l’Université d’Ottawa gère le Programme, mais j’aurais aimé que le gestionnaire n’ait pas d’attache avec une institution. »

Le PCJ prendra charge des opérations du Programme d’appui aux droits linguistiques, créé en 2007 sous l’égide de l’Université d’Ottawa pour appuyer les contestations en matière de langues officielles. La directrice générale du PADL, Geneviève Boudreau, restera en fonction jusqu’au transfert des opérations en 2018.

« Ça me plait beaucoup que l’Université va continuer à gérer le Programme et que les droits de la personne soient inclus. Les personnes vulnérables ont besoin du Programme. Ça me plait aussi que la partie des droits linguistiques recevra encore 1,5 million $ par année. »

Geneviève Boudreau applaudit l’approche de construire sur la base qui existe. « Environ 60dossiers linguistiques sont actifs. Ce sera facile de les transférer au nouveau Programme. » 

Les prochaines étapes

Les prochaines tâches du Comité de direction consisteront d’abord à coordonner la nomination des deux comités d’experts de sept membres chacun. « Le processus sera assez long, estime Richard Clément. Un comité de cinq personnes sera nommé pour élaborer les critères de sélection des membres. » On devra adopter les critères avant de procéder au choix des experts.

Suivront ensuite des consultations sur les critères de sélection des contestations, puis le transfert du PADL et de l’ancien PCJ aboli en 2006, mais encore porteur de dossiers actifs. Le coordonnateur espère que le tout sera en place pour le 1er avril prochain.

Geneviève Boudreau sera-t-elle candidate à la direction générale du PCJ ? « On verra, note l’avocate. Il va y avoir un concours pour une direction générale et une direction adjointe. Si j’étais intéressée à ce moment-là, je postulerais comme tout le monde. »

Imprimer
30057 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Un ouvrage pour comprendre les enjeux de la Cause Caron Un ouvrage pour comprendre les enjeux de la Cause Caron

Un ouvrage pour comprendre les enjeux de la Cause Caron

Le statut du français dans l’Ouest canadien : la cause Caron

Afin de bien comprendre les enjeux de la Cause Caron, le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM) de l'Institut français à l’Université de Regina et l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS) ont publié un ouvrage scientifique sur la question.

La cause Caron entre les mains de la Cour suprême du Canada La cause Caron entre les mains de la Cour suprême du Canada

La cause Caron entre les mains de la Cour suprême du Canada

OTTAWA - Une contravention unilingue anglophone est à l’origine de la saga judiciaire de Gilles Caron et de Pierre Boutet qui pourrait aujourd’hui changer l’histoire des minorités francophones de l’Alberta et de la Saskatchewan. Après un parcours juridique de 12 ans, la Cour suprême du Canada a entendu leur cause le vendredi 13 février...

La directive en matière de soins de santé

La Loi sur les directives en matière de soins de santé et la prise de décisions au nom d’autrui (Health Care Directive and Substitute Health Care Decision Makers Act) fournit le cadre nécessaire à la préparation d’une directive en matière de soins de santé en Saskatchewan. Avant que cette loi n’entre en vigueur, on utilisait le terme testament biologique.

RSS
Première678910111214

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook