Anonym
/ Catégories: 2017, Juridique, Politique

L'Université d'Ottawa et le programme de Contestation judiciaire

Richard Clément

Richard Clément

Directeur de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme ainsi que doyen associé de la Faculté des arts à l'université d'Ottawa
(Photo : Mélanie Cossette/ILOB)
Les fondements de l’entente avec l’Université d’Ottawa rendue publique le 5 septembre par la ministre Mélanie Joly sont connus. Le nouveau Programme de contestation judiciaire fournira aux citoyens un appui annuel de 5 millions $ pour la défense des droits linguistiques et des droits de la personne. Les détails seront dévoilés lors de la signature de l’accord final cet automne.

Selon l’Université, le nouveau Comité de direction comprendra le directeur Jérémie Séror de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme, le professeur John Packer du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne, le conseiller juridique Pierre Foucher de la Faculté de droit et une nouvelle direction générale.

La coordination du Comité de direction sera assurée au nom de l’Université par le nouveau Centre canadien du PCJ, sous l’autorité du professeur Richard Clément. Le représentant de la Faculté des arts a coordonné en février dernier l’élaboration de la soumission dans le délai de 30 jours fixé par le gouvernement.

« On avait une équipe très forte. On a réussi parce qu’on connait ce genre de proposition avec Patrimoine canadien. Entre nous, on demeurait très satisfait de ce qu’on avait soumis. L’Université est heureuse de ce programme de collaboration entre deux facultés, qui va dans le sens de sa mission. »

L’indépendance du Programme

Le constitutionnaliste Michel Doucet, de Moncton, demeure perplexe quant à l’indépendance du PCJ. « Je n’ai rien contre le fait que l’Université d’Ottawa gère le Programme, mais j’aurais aimé que le gestionnaire n’ait pas d’attache avec une institution. »

Le PCJ prendra charge des opérations du Programme d’appui aux droits linguistiques, créé en 2007 sous l’égide de l’Université d’Ottawa pour appuyer les contestations en matière de langues officielles. La directrice générale du PADL, Geneviève Boudreau, restera en fonction jusqu’au transfert des opérations en 2018.

« Ça me plait beaucoup que l’Université va continuer à gérer le Programme et que les droits de la personne soient inclus. Les personnes vulnérables ont besoin du Programme. Ça me plait aussi que la partie des droits linguistiques recevra encore 1,5 million $ par année. »

Geneviève Boudreau applaudit l’approche de construire sur la base qui existe. « Environ 60dossiers linguistiques sont actifs. Ce sera facile de les transférer au nouveau Programme. » 

Les prochaines étapes

Les prochaines tâches du Comité de direction consisteront d’abord à coordonner la nomination des deux comités d’experts de sept membres chacun. « Le processus sera assez long, estime Richard Clément. Un comité de cinq personnes sera nommé pour élaborer les critères de sélection des membres. » On devra adopter les critères avant de procéder au choix des experts.

Suivront ensuite des consultations sur les critères de sélection des contestations, puis le transfert du PADL et de l’ancien PCJ aboli en 2006, mais encore porteur de dossiers actifs. Le coordonnateur espère que le tout sera en place pour le 1er avril prochain.

Geneviève Boudreau sera-t-elle candidate à la direction générale du PCJ ? « On verra, note l’avocate. Il va y avoir un concours pour une direction générale et une direction adjointe. Si j’étais intéressée à ce moment-là, je postulerais comme tout le monde. »

Imprimer
25813 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Les jeunes s’emparent du Parlement Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

La cause Caron-Boutet déboutée La cause Caron-Boutet déboutée

La cause Caron-Boutet déboutée

La décision de la Cour d’appel de l’Alberta fait des mécontents en Saskatchewan

 « Est-ce que la province de l’Alberta est tenue par la Constitution de publier toutes ses lois en anglais et en français? » « Non », a répondu la Cour d’appel de l’Alberta. 

RSS
Première67891011121315

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook