André Magny (Francopresse) / 29 septembre 2016

Ordre des francophones d’Amérique : nouveaux lauréats

Marie-France Kenny recevant l'Ordre des francophones d'Amérique le 28 septembre 2016

De gauche à droite : Chantal Gilbert, conseillère municipale à Québec, Pierre Boutet, président du Conseil supérieur de la langue française, Marie-France Kenny lauréate pour l’Ouest canadien et Luc Fortin, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française.
Photo : Francopresse

La 38^e cérémonie de remise des insignes de l’Ordre des francophones d’Amérique et du Prix du 3-Juillet 1608, qui avait lieu le 28 septembre, a reconnu l’apport de sept personnalités ainsi qu’un organisme au maintien et à l’épanouissement du fait français en terre d’Amérique.

Roger Ouellette de l’Acadie, la Franco-Ontarienne Nicole Fortier, Marie-France Kenny représentant l’Ouest canadien et l’Association canadienne-française de l’Alberta se sont vus ainsi récompensés par Luc Fortin, ministre québécois de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française.

Organisée par le Conseil supérieur de la langue française, la cérémonie aura permis de mettre en lumière les efforts de francophones engagés pour garder bien vivant le français au sein de leur communauté.

Depuis ses tout débuts à l’époque où René Lévesque était premier ministre du Québec, l’Ordre honore les communautés franco-canadiennes. « C’est important », selon son président, Pierre Boutet. « Chacun des lauréats, en raison de ses actions, participe au développement du fait français dans les Amériques. » Année après année, l’Ordre remet sept décorations : deux à des Québécois, trois à des Franco-Canadiens, une est à une personnalité vivant dans les Amériques et un autre destinée aux autres continents.

Pour Roger Ouellette, président du Fonds canadien de la radio communautaire et chroniqueur politique à L’Acadie Nouvelle, il ne fait pas de doute qu’il s’agit là d’une « reconnaissance appréciée » provenant « du foyer de la langue française en Amérique ». Dans son allocution, M. Ouellette n’a d’ailleurs pas manqué de souligner que l’Acadie, quoiqu’on ait pu dire auparavant, est toujours bien vivante.

Son de cloche relativement semblable de la part de l’ancienne présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Marie-France Kenny. Reconnaissant avoir « été traitée de façon royale » et entourée « de collègues exceptionnels » à l’occasion de sa nomination au sein de l’Ordre, celle-ci considère que « le Québec demeure un partenaire important » pour la francophonie canadienne. Un honneur qui l’incitera à poursuivre son action ? « Même si je n’avais pas eu ce prix, je ne crois pas que je me serais arrêtée, ça fait partie de mes valeurs ! »

Quant à Nicole Fortier, présidente fondatrice de la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans, celle-ci assure que la distinction qu’elle a reçue « donne de la crédibilité » à son action dans son milieu. « Ça permet de montrer que la francophonie ontarienne peut être culturellement enrichissante, mais économiquement également », en rappelant l’aspect économique du patrimoine.

Comme le mentionnait William Arceneaux, lauréat louisianais et directeur de la Fondation pour l’excellence de la radiodiffusion publique en Louisiane, « quand j’ai reçu l’annonce de ma nomination à l’Ordre, je me suis demandé si j’en avais assez fait pour le français ? » La réponse lui aura été donnée de manière éloquente à lui et à ses distingués collègues au Salon rouge de l’Assemblée nationale du Québec, le soir du 28 septembre 2016.