Simb Simb

La 14e édition de Cinergie à Saskatoon

 Karine Genest et le docteur François Messier comme panélistes dans une discussion menée par Éric Lefol

Karine Genest et le docteur François Messier comme panélistes dans une discussion menée par Éric Lefol


Photo :Simb Simb
SASKATOON - Cette année encore, la Fédération des francophones de Saskatoon a organisé son festival Cinergie, seul festival du film francophone de la province. Du 30 avril au 5 mai, au Roxy Theatre, les cinéphiles saskatchewanais ont pu découvrir une sélection de films issus des quatre coins du Canada, et même de la scène internationale.

Cinergie 2019 se veut un événement bilingue susceptible d’intéresser tous les cinéphiles, notamment anglophones. À cet effet, le festival a diffusé des films français avec des sous-titrages en anglais.

Mais c’est aussi un festival pédagogique. Plusieurs projections scolaires ont eu lieu du 30 avril au 3 mai, accueillant environ 2 000 élèves issus du Conseil des écoles fransaskoises et des écoles d’immersion française de Saskatoon et de ses environs. Les enseignants avaient reçu un dossier pédagogique afin de travailler avec les élèves sur les personnages, les valeurs transmises et la réalisation.

Les journées du mardi 30 avril et du mercredi 1er mai ont mis l’accent sur des films jeunesse qui ont attiré un grand nombre d’élèves d’écoles francophones, entre autres Mika et Sébastien, Les as de la jungle, et Gaston Lagaffe.

Douze projections grand public se sont étalées du mercredi au dimanche, parmi lesquelles du drame, de la comédie, de la romance, de la science-fiction, du suspense, du documentaire, et des films d’animation. Samedi et dimanche étaient consacrés aux familles avec les projections de Dilili à Paris, un film de Michel Lancelot, réalisateur du célèbre dessin animé Kirikou, et de Le grand méchant renard de Benjamin Renner et Patrick Imbert.

Le rendez-vous des réalisateurs

Cinergie est connu pour rassembler des réalisateurs francophones. Cette année, la réalisatrice du documentaire L’esprit des ours, Karine Genest, a été l’invitée de l’Ouest canadien. Son documentaire a été projeté en exclusivité, suivi d’une discussion animée en duo avec le docteur François Messier, et menée par Éric Lefol. Les panélistes se sont notamment exprimés sur les questions de protection de la faune et de la flore, sur l’écologie et le réchauffement climatique.

« Le message que je veux transmettre est que la terre est importante, qu’il faut y faire attention, qu’il faut réagir maintenant. Nous sommes les seuls responsables pouvant sauver tous les animaux qui vivent sur notre planète », précise la réalisatrice de ce documentaire tourné au Manitoba, au Nunavut, en Colombie-Britannique et au Yukon. La militante espère ainsi que son message portera. « J’espère que ça va ouvrir une autre vision aux gens qui n’ont pas accès à l’environnement auquel moi j’ai accès. »

Dans la soirée du vendredi 3 mai, les festivaliers ont découvert le film d’ouverture La Bolduc, du réalisateur québécois François Bouvier, invité pour l’occasion. « La Bolduc est la première auteure-compositrice-interprète du Québec. Elle est très importante parce que c’est une dame qui, dans les années 1930, a pris la parole pour parler de son environnement social et pour défendre la cause des femmes », explique le cinéaste.

Avec plus de 30 ans d’expérience en tant que réalisateur, producteur, metteur en scène, scénariste et caméraman, François Bouvier est témoin d’une exportation croissante du cinéma québécois et franco-canadien, malgré quelques réticences encore persistantes. « J’ai l’impression que des distributeurs français et européens sont un peu frileux du cinéma francophone qui n’utilise pas le français de la France. Ils trouvent que le français du Québec ne sera pas compris par les gens parce que ce n’est pas le français international. »

Avec La Bolduc, le passionné espère retrouver le même succès dans l’Ouest qu’au Québec. « J’ai présenté le film déjà à Winnipeg, et les gens de la communauté francophone retrouvent un peu leurs racines à travers ce personnage de La Bolduc et aimeraient connaitre encore mieux celle dont ils ont entendu parler. »

Des lendemains prometteurs

Cinergie a signé un partenariat avec Québec Cinéma, et fait à ce titre partie de sa tournée canadienne. Marie Franchin, directrice de Cinergie et membre du jury 2019 du Prix franco-canadien au rendez-vous Québec Cinéma explique ce choix : « Ce partenariat nous permet de faire rayonner les réalisateurs canadiens autres que québécois. C’est en créant des partenariats comme ceux-là qu’on peut donner une voix aux festivals francophones du Canada. »

Cinergie a même passé des ententes avec des festivals en Europe, notamment en France et en Allemagne. « À travers tout cela, on pense faire connaitre des films et réalisateurs de films francophones tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Canada », relève la directrice.

Rendez-vous, donc, l’année prochaine pour la 15e édition du Festival du film francophone de Saskatoon !

Imprimer
44203 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Les jeunes s’emparent du Parlement Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

La cause Caron-Boutet déboutée La cause Caron-Boutet déboutée

La cause Caron-Boutet déboutée

La décision de la Cour d’appel de l’Alberta fait des mécontents en Saskatchewan

 « Est-ce que la province de l’Alberta est tenue par la Constitution de publier toutes ses lois en anglais et en français? » « Non », a répondu la Cour d’appel de l’Alberta. 

RSS
Première67891011121315

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook