Une hirondelle ne fait pas le printemps
Bayla Pollick

Une hirondelle ne fait pas le printemps

Il ne faut pas tirer de conclusions à partir d’une seule expérience. Reprenons notre aventure idiomatique avec une autre belle ménagerie de créatures originales et surprenantes.

Comme un oiseau sur la branche, on est sans opinion, plein d’incertitude. Ayant un estomac d’autruche, on digère n’importe quoi. Sifflant mélodieusement, on siffle comme un merle.

Ayant un miroir aux alouettes, pourtant, on trompe quelqu’un en l’attirant. Bayant aux corneilles, on a le regard perdu dans le vague. Un rossignol est un article démodé et sans valeur. Les nids-de-poule sont à éviter dans la rue.

Et ce drôle d’oiseau est une personne hors norme, ce drôle de zèbre, un individu un peu bizarre. Voulant paraître aussi grosse que le bœuf, la grenouille se donne des qualités qu’elle n’a pas.

Entretemps, cousant la peau du renard à celle du lion, on ajoute la ruse à la force. Faisant boire un âne qui n’a pas soif, on contraint un têtu à agir à contrecœur. Le prenant à rebrousse-poil, on le hérisse. Lui clouant le bec, on le fait taire.

Et ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire une grimace, à un expert qu’on apprend sa spécialité. Démêlant les queues du singe, on prend du temps à régler les affaires complexes. Courir deux lièvres à la fois, c’est se lancer dans plusieurs activités en même temps au risque de n’en finir aucune.

En attendant, on mène une existence éprouvante en mangeant de la vache enragée. Le plancher des vaches, c’est la terre ferme, par rapport à la mer ou au ciel. Mettant un veau dans une grange, par contre, on met un objet petit dans un récipient trop grand. Un veau est un char lent et sans reprises. 

Quant aux félins, appelant un chat un chat, on dit franchement les choses. Emporter le chat, c’est partir sans payer ni prendre congé. De la bouille des chats, on crée un texte incompréhensible. Chat échaudé craint l’eau froide. Mordu une fois, on est doublement méfiant.

Et se trouvant très à cheval, on est vraiment strict. Ne se trouvant pas sous les sabots d’un cheval, cependant, on est très rare. En parlant à son cheval, on ne se soucie pas de ce que dit quelqu’un d’indifférent. Ruant dans les brancards, on se rebelle.

Crier aux loups, eh bien, c’est alerter les autres pour rien. Un loup blanc est connu de tout le monde. Quand on parle du loup, on en voit la queue. C’est une personne qui est arrivée juste au moment où l’on parle d’elle.

Que les mouches sont agaçantes en été ! Mais faisant mouche, on atteint le but qu’on vise. Prenant la mouche, on s’irrite pour une bagatelle. Une fine mouche est maligne, ne se faisant pas avoir, une mouche du coche est inutile mais persuadée du contraire. Regarder voler les mouches, c’est ne rien faire. Tirant les mouches au canon, on utilise des moyens démesurés pour résoudre un problème.

Et prenant un papillon, on est verbalisé pour un stationnement interdit. Minute papillon, pas si vite, prenez votre temps. Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée, d’après le proverbe.

Enfin, une bête de scène est une personnalité sachant bien enflammer son public, un pense-bête un rappel de faire ce qu’on a prévu de faire. Reprenant du poil de la bête, on reprend des forces après une longue période de découragement. Les choses vont bientôt s’améliorer.

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