Une nouvelle loi veut protéger les travailleurs immigrés en Saskatchewan

Une nouvelle loi veut protéger les travailleurs immigrés en Saskatchewan

Depuis le 1er juillet, une nouvelle Loi sur les services d'immigration est entrée en vigueur en Saskatchewan. Son but : modifier la manière dont la province gère et protège sa main-d'œuvre. La communauté fransaskoise voit d'un bon œil cette nouvelle loi, et en espère plus pour l'avenir des futurs travailleurs qu’elle souhaite accueillir. 

« Cette loi va ajouter des éléments de protection », lance Ronald Labrecque, directeur de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF).

La Loi sur les services d'immigration (The Immigration Services Act) vient remplacer la Loi sur le recrutement des travailleurs étrangers et les services d'immigration (The Foreign Worker Recruitment and Immigration Services Act). Un nouveau nom, donc, et de nouvelles protections.

« Il y a des gens qui se font escroquer par des recruteurs ou des consultants en immigration, déplore Ronald Labrecque. Avec cette loi, il y aura un suivi renforcé concernant l'activité de ces gens sous peine d'une amende. »

L'exemple le plus récurrent qui lui vient à l'esprit est le suivant : « Des consultants en immigration disent qu'ils vont faire la paperasse pour les nouveaux arrivants, mais qu'il faut payer 2 000 dollars pour un formulaire qui s'avère être gratuit et accessible en ligne », pointe-t-il du doigt.

Le gouvernement serre la vis

Même chose pour les mauvais employeurs : « Il faut s'assurer que les employeurs ne vont pas abuser, ne payent pas assez, ou bien n'accordent pas le même traitement à certaines personnes qu'à d'autres qui font un travail semblable », ajoute le directeur de l'ACF.

Afin d'éviter ces travers, les fraudeurs encourront une amende salée. Selon Anne McRorie, directrice générale de la politique d'immigration et de formation professionnelle, « la loi prévoit d'augmenter le montant maximal des amendes pour les infractions à la loi et de mettre en œuvre de nouvelles sanctions administratives ».

Les sommes maximales passent ainsi de 50 000 à 750 000 dollars pour un particulier et de 100 000 à 1 250 000 dollars pour une société qui enfreindrait la loi.

Un frein ou un incitatif à l’immigration ?

Avec un système d'immigration renforcé et une grosse amende en cas d'infraction, la province restera-t-elle attractive aux yeux des immigrants, et notamment des francophones ?

« Je ne pense pas que l'abus d'un côté comme de l’autre était largement répandu, mais je pense que le but est de donner confiance dans le système d'immigration de la Saskatchewan », met de l'avant Ronald Labrecque. « La loi rassurera les futurs immigrants francophones », croit-il.

Selon le gestionnaire de l’ACF, la province fait preuve d’un plus grand intérêt pour attirer des francophones en Saskatchewan. Des collaborations seraient même en cours, mais de façon non officielle.

« La priorité du dossier de l'immigration est en train de monter dans les rangs du côté de la province, assure Ronald Labrecque. Ils voient que c'est une voie pour pourvoir des postes qui sont disponibles, et ils ont aussi le but d'augmenter la population de la Saskatchewan. »

De son côté, le Réseau d'immigration francophone (RIF) a fait savoir qu'il se ralliait totalement au positionnement de l'ACF dans le dossier en matière d'immigration francophone.

En fin de compte, Ronald Labrecque souhaite que la province puisse accorder un plus grand financement.

« L’impact de ces mesures pourrait engendrer des investissements plus robustes auprès des fournisseurs de services comme le Service d’accueil et d’inclusion francophone de la Saskatchewan (SAIF-SK). Les fonds octroyés pour ces services par la province n’ont pas augmenté depuis plus de dix ans », note-t-il.

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