Michel Vézina
/ Catégories: Chroniques, En quelques mots

La Francophonie

Mars est un mois très occupé dans la Francophonie. On y retrouve les Rendez-vous de la Francophonie, la Journée internationale de la Francophonie, auxquels s’ajoutent La Journée internationale de la Femme et la St-Patrick. Il y a de quoi célébrer chaque jour du mois tant il y a des activités un peu partout au pays.

L’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) propose une gamme assez large d’activités de toutes sortes dans les écoles. De leur côté, les Rendez-vous de la Francophonie favorisent la mise sur pied de toutes sortes d’événements dans les communautés francophones du pays, et a même un ou des artistes porte-parole pendant cette période.

Que l’on soit Fransaskois, Franco-albertain, Franco-manitobain, Acadiens, Franco-ténois, Franco-colombien, Nunavois, Franco-yukonnais, Franco-terre-neuviens ou Franco-ténois, c’est l’occasion de mettre en évidence la langue française et les couleurs que la culture francophone prend d’un bout à l’autre du pays et d’un coin à l’autre dans chaque communauté locale ou provinciale.

Les communautés francophones canadiennes font face à des défis majeurs depuis plusieurs années. Elles connaissent de fortes fluctuations démographiques, et l’immigration francophone est devenue un enjeu majeur. D’autres changements se font également sentir : le déplacement des populations du rural vers l’urbain, l’arrivée des médias sociaux, l’emprise de plus en plus présente de l’informatique, la mondialisation, pour n’en nommer que quelques-uns.

La communauté fransaskoise n’échappe pas à ces changements, et de plus, elle vit dans le tourbillon d’une économie très fébrile en Saskatchewan. Les propositions d’une nouvelle approche de financement au niveau fédéral ne sont pas sans provoquer une certaine quantité d’inquiétude. La turbulence qui frappe le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) depuis plusieurs mois soulève beaucoup de questions, et donne peu de réponses. Et l’attitude du gouvernement de la Saskatchewan dans les différents dossiers francophones est plutôt nébuleuse.

Cela nous rappelle surtout que la francophonie est un bijou fragile et qu’on ne peut pas baisser notre garde. Si on veut assurer la pérennité de la langue et de la culture françaises. dans nos milieux, il faut continuer à s’impliquer et à impliquer les autres. Être francophone en Saskatchewan est un défi permanent. On est condamné à le relever constamment. Bonne Francophonie!

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