Paul-François Sylvestre

Brillant essai sur les Acadiens du Québec

Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec (1755-1775), essai de André-Carl Vachon

Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec

Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec

André-Carl Vachon, Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec (1755-1775), essai, Tracadie-Sheila, Éditions La Grande Marée, 2014, 224 pages, 28,95 $.
Règle générale, on parle de la Déportation des Acadiens en 1755. En réalité, il y eut une série de déportations s’étendant de 1755 à 1762. Comme on le sait, ces tentatives de génocide se sont soldées par un monumental échec. La preuve ? Le peuple acadien est toujours bien vigoureux! Il a prolongé ses racines au Québec, comme en fait foi l’essai que signe André-Carl Vachon, Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec (1755-1775).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’auteur offre un rappel de l’histoire acadienne, de sa fondation jusqu’à la veille de la Déportation, souvent appelée le Grand Dérangement. On y apprend que, de 1604 à 1713, soit pendant 109 ans, la France et l’Angleterre se sont disputées le territoire acadien, la France l’ayant possédé pendant 74 ans et l’Angleterre, pendant 35 ans.

Après la Guerre de Sept ans (1756-1763), la colonie canadienne (Québec) doit se reconstruire sur le plan démographique et l’apport des Acadiens est non négligeable. On estime qu’environ 2 650 Acadiens (sur une population de 13 000) quittent les actuelles provinces de la Nouvelle-Écosse du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard pour s’établir au Québec. Les premiers arrivent « pour alléger le problème de surpopulation et de famine que vivaient ces réfugiés » à Miramichi (N.-B.) et à l’île Saint-Jean (I.-P.-É.). Au fil des déportations, les Acadiens s’installent à Montréal, L’Assomption, Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Ours, Kamouraska, Trois-Rivières et aux Îles de la Madeleine. « Ils fondèrent cinq nouveaux villages, surnommés petites Cadies : Saint-Gervais, Saint-Grégoire, Saint-Jacques, Bonaventure et L’Acadie. ».

L’auteur note qu’un mariage à Trois-Rivières, le 10 octobre 1769, est la conclusion d’une version québécoise d’Évangéline. Elle a été rapportée par Henri Raymond Casgrain en 1886. C’est l’histoire d’Étienne Hébert et Josephe Babin, de Grand-Pré. Ces amoureux se perdent de vue lors de la Déportation et Étienne cherche ses trois frères aux États-Unis pour les ramener à Saint-Grégoire. Il réussit. Mieux encore, il retrouve Josephe... qui est toujours libre. « Ils pleurèrent longtemps au souvenir de Grand-Pré, au souvenir de tant de parents et d’amis morts et disparus. Peu de jour après, ils étaient unis pour ne plus se séparer. »

Les Acadiens ont reçu un bon accueil dans The Province of Quebec. Les Canadiens français et les Acadiens ont tissé des liens à travers le mariage, « ce qui fait que plusieurs personnes aujourd’hui ignorent leurs racines acadiennes. » L’auteur espère que son ouvrage va lever le voile sur un pan d’histoire souvent oublié dans une province qui a pourtant comme devise Je me souviens!

Les déportations des Acadiens et leur arrivée au Québec (1755-1775), est une recherche très bien structurée, qui offre d’intéressants repères (dates à retenir, résumés, pistes de lecture). La bibliographie on ne peut plus exhaustive renferme pas moins de 160 notices. Et il y a un index onomastique, outil fort prisé par les chercheurs.

Notes : 4 étoiles et demie sur cinq.

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