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Le Fil fransaskois

Ouistiti !
Bayla Pollick 122

Ouistiti !

De ce petit singe arboricole d’Amérique tropicale, les Français utilisent le nom pour faire sourire une personne devant l'objectif d’un appareil photo. Voici un nouveau palmarès de mots aussi incroyables que divertissants.

Un mot amusant n’est jamais superfétatoire, employé inutilement, ni surérogatoire, sans nécessité. On ira jusqu’à dire qu’il est idoine, approprié, convenant parfaitement.

Qu’il s’agisse d’une apocope, une abréviation où l’on ne conserve que les premières lettres, comme avec l’auto pour automobile, ou d’une aphérèse, où l’on supprime les premières lettres du mot, comme avec le bus pour autobus, on en demande encore !

On sourit aussi à la syncope qui supprime certaines lettres à l’intérieur d’un mot, comme avec « m’sieu » pour monsieur. Idem à la crase, où l’on mélange la voyelle ou syllabe finale d’un mot avec la première d’un mot qui suit, comme dans « m’enfin » pour « mais enfin ».

Les adjectifs ne sont pas en berne. On aimera l’objet éburnéen qui a la couleur ou l’aspect de l’ivoire, un bois madré qui est veiné ou tacheté, ou encore un champ flavescent qui tire sur le jaune.

On appréciera également l’objet coruscant, étincelant, smaragdin, vert émeraude, infundibuliforme, en forme d’entonnoir, ou même cordiforme, en forme de cœur.

Si on aime la géologie, on ne dira pas non aux substances pulvérulentes qui ont la consistance de la poudre, aux substances arénacées, sablonneuses, à celles pétrogènes, nées d’un rocher, ou même à celles qui sont ductiles, qui peuvent être tirées, étirées, étendues sans se rompre.

Et que dire d’un élément labile, instable, d’un vêtement au tissu déperlant, sur lequel l’eau glisse sans pénétrer, ou d’une panachure, un ensemble de taches de couleurs diverses qui contrastent avec la couleur dominante ?

On sourira forcément dans un espace riquiqui, étroit et petit, qui sent le remugle, une odeur désagréable de moisi, d’humidité ou de renfermé.

Contemplant la mer après un orage, on admirera la bonace, l’accalmie. Et comment ne pas être sensible à l’ubac d’une montagne, versant orienté nord, ou bien à son opposé, l’adret, exposé au sud ?

Les amoureux de la nature apprécieront aussi la cluse qui crée une profonde échancrure transversale dans une chaîne de montagnes, formant un étroit passage entre deux vallées.

Ou encore la barkhane qui représente une dune en forme de croissant allongé dans le sens du vent.

Voire le bief, la section de rivière comprise entre deux écluses, le platier qui présente un affleurement de roches ou la partie d’une plage apparaissant à marée basse, ou la ripisylve qui désigne la végétation le long d’une rivière.

Ils s’émouvront tout autant de la bédière, ce torrent parcourant la surface d’un glacier, que de l’embâcle qui obstrue les cours d’eau par amoncellement de glaçons ou de bois flottés.

Enfin, comment être insensible au frimas, ce brouillard froid et épais qui se cristallise en tombant et forme du givre ? Ou bien au parhélie, ce phénomène atmosphérique dû à la réflexion de la lumière sur les petits cristaux de glace contenus dans les nuages ?

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