14 mars Le point sur le RIF Immigration: Dévoilement d’une nouvelle ressource de sensibilisation Le RIF-SK est heureux de dévoiler au public trois capsules vidéo réalisées par la Société Radio-Canada dans le cadre du projet « Ce...
Rétrospectives de deux des plus grands artistes autochtones des soixante... Exposition de deux grands artistes autochtones à Saskatoon SASKATOON - Les artistes Anichinabés, Rebecca Belmore (1960 -) et Norval Morrisseau (1931-2007) ont marqué à eux deux des générations...
Yassine El Bahlouli annonce sa démission du CA de l'ACFR REGINA - Yassine El Bahlouli a annoncé publiquement qu'il démissionnait du conseil d'administration de l'Association...
Un 10e anniversaire sous le signe des réformes Réforme à la CAFS : légitimité, transparence et engagement REGINA - La Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS) célèbre ses dix ans à l’issue d’une crise profonde de son...
Dale Sanders sur le sentier Voyage de 16 mois à pied pour un homme de 84 ans Un homme de 84 ans tente de marcher entre la Floride et le Canada. Dale Sanders a entamé son voyage à Key West et il compte rejoindre le golfe du...
8 février 2019 Frédéric Frédéric Dupré 39582 Archives, 2019, Société, Autochtones / Métis, L'Apostrophe L’autochtonisation : une vieille idée mise au goût du jour Rodger Ross, conteur traditionnel et membre de la Première Nation George Gordon Monsieur Ross a participé, en mars 2018, au colloque Perspectives d’autochtonisation chez les francophones : préparer un avenir commun dans l’Ouest canadien à La Cité universitaire francophone, à Regina. Photo : gracieuseté La Cité universitaire francophone Les politiques d’autochtonisation sont en vogue dans le milieu universitaire et s’imposent de plus en plus au sein d’établissements scolaires canadiens. Ce néologisme est en fait une vieille idée mise au goût du jour. La Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVRC) a permis de mettre en lumière les conséquences désastreuses de plusieurs siècles de colonialisme pour les peuples autochtones. Selon la CVRC, l’autochtonisation (Indigenization en anglais) signifie que des efforts conscients sont mis en œuvre pour intégrer les peuples autochtones, leurs philosophies, leurs cultures et leurs connaissances dans les pratiques d’institutionnelles. Il n’y a aucun doute que les politiques racistes et coloniales du gouvernement canadien ont marqué l’histoire de la fédération canadienne. Les peuples autochtones ont perdu leur territoire, leur langue, leur dignité et plusieurs éléments de leur culture dans ce processus. Cela incluait des politiques génocidaires telles que décrites dans l’ouvrage de James Daschuk (Clearing the Plains). Toutefois, l’autochtonisation dont on parle aujourd’hui dans les universités n’est pas une expérience tout à fait nouvelle. Les premiers colons français arrivés au cours du 17e siècle n’auraient jamais pu survivre sans le transfert de connaissances des populations autochtones. En fait, sans une intégration des colons français au sein des communautés autochtones, l’établissement durable de la colonie française n’aurait jamais pu avoir lieu. Il existait à cette époque, comme l’a souligné l’essayiste John Ralston Saul dans son ouvrage « A Fair Country » (Mon pays Métis), une volonté tacite des colons d’intégrer les communautés autochtones pour accroître leur statut social. Ce processus d’alliance matrimoniale a eu cours pendant plus d’un siècle. Cette forme d’autochtonisation est, selon Saul, à l’origine même de la spécificité de l’identité culturelle canadienne. Ainsi, de génération en génération, les Canadiens français et autres migrants d’Europe ont été « autochtonisés » en se mariant et en adoptant les mœurs, valeurs et pratiques culturelles des peuples autochtones. Certes, ce processus relevait davantage de l’ordre individuel, mais il a eu cours pendant plusieurs générations et on ne peut réfuter le fait qu’il a profondément marqué l’identité culturelle des populations établies sur le territoire autochtone. Aujourd’hui, ce processus se déroule surtout au sein des institutions. L’autochtonisation est moins une affaire de relation amoureuse ou de statut social, mais prend la forme d’enseignement en salle de classe ou d’activités de sensibilisation. Ces initiatives pourraient bien avoir des effets à long terme pour les autochtones et les non-autochtones. Il demeure, toutefois, nécessaire que ce processus d’ouverture et d’intégration des principes et des valeurs autochtones ne se fasse pas uniquement de manière théorique. Des relations humaines, des amitiés, sont absolument essentielles pour comprendre et ressentir sincèrement la beauté de la culture des Premières Nations du Canada. Balises Autochtonisation Partager Imprimer