25 mai Spectacle Le Chœur des plaines a chanté Brel et Offenbach SASKATOON - Le concert printannier du Choeur des Plaines mettait à l'honneur des oeuvres de Jacques Brel et Jacques Offenbach.
À la découverte de Michel Lalonde Entrevue réalisée avec Michel Lalonde pour À ciel ouvert, la revue littéraire des Prairies.
Réflexion à l'occasion de la fêtes des Mères La charge mentale : le fardeau des femmes Les mamans seront choyées le jour de la fête des Mères, le dimanche 13 mai. Mais le répit ne sera que de courte durée, car le fardeau de la...
Vivre le ramadan en fransaskoisie REGINA - Pour les membres de la communauté fransaskoise de confession musulmane, les semaines qui viennent revêtent une signification toute...
Cours sur les premiers soins en santé mentale MOOSE JAW - Les 5 et 6 mai derniers, une douzaine de personnes ont participé à une formation sur les premiers soins en santé mentale, animée par...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5268 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer