20 mars Santé Journée du mieux-être 2018 à Regina: la santé au menu Photo reportage sur la Journée du mieux-être 2018 de l’Association des Parents fransaskois (APF), du Réseau Santé en français de la...
Une création de Gilles Poulin-Denis au petit écran La pièce "Dehors" en version télé-théâtre Après avoir présenté ses créations sur des scènes un peu partout au pays, le dramaturge fransaskois, Gilles Poulin-Denis, verra pour la première...
L’Interligne ferme la revue Liaison et relance l’édition de livres Le joyau des Éditions L’Interligne, Liaison, est arrivé au bout du rouleau. La revue des arts de la francophonie hors Québec publie le 21...
Ces travailleurs de l’ombre qui nous éclairent ! Il y a de ces gens qui demeurent dans l’ombre, mais dont le travail est essentiel au succès des projets et des organisations.
Mourir dans la dignité au Canada : un droit qui prend ses marques Le 17 juin 2016, le gouvernement fédéral adoptait la loi autorisant l’aide médicale à mourir au Canada. Au 30 juin 2017, on comptait 2149...
28 novembre 2019 Marie-Lou Bernatchez 28874 2019, Cité universitaire francophone, RSFS - Réseau santé en français en Saskatchewan, Société, Santé Soins de santé en français : les défis de l'offre active La Cité universitaire francophone a accueilli un colloque national REGINA - Cité universitaire francophone de l’Université de Regina était l’hôte du tout premier colloque sur l’offre active de services de santé en français les 13 et 14 novembre derniers. L’événement a rassemblé près de 80 participants du domaine de la santé. L'offre active repose sur le concept de proposer aux bénéficiaires de soins un service dans la langue de leur choix. Le colloque visait ainsi à amorcer une réflexion sur les défis en matière d’offre active. Il cherchait aussi à apporter une meilleure compréhension du sujet auprès des intervenants de la santé. Le président du comité d’organisation du colloque, Abdoulaye Yoh, résume l’enjeu : « Ce n’est pas parce que l’on forme des professionnels de la santé en français qu’il va y avoir automatiquement des services en français. » Un problème structurel Selon le professionnel, qui est aussi le président du Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), il en est ainsi car les intervenants du milieu de la santé sont entourés d’anglophones dès la sortie de l’école et qu’il n’y a pas d’hôpital francophone en Saskatchewan. « Nous avons pris toutes ces années pour former les étudiants, mais la structure du milieu médical n’est pas faite pour offrir les services en français », se désole M. Yoh. Près de deux millions de Canadiens vivent dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ces citoyens se retrouvent ainsi souvent confrontés à des barrières linguistiques pour accéder aux services de santé. Selon les recherches, la douleur et le stress sont des facteurs qui contribuent au fait qu'un bénéficiaire n'arrive pas à s'exprimer adéquatement dans sa langue seconde, avec un médecin par exemple, même s'il s'exprime aisément dans celle-ci en d'autres occasions. Des pistes de solutions L'une des présentations phares de ces deux journées était offerte par le docteur Denis Prud'homme, vice-président associé à la recherche sur le thème de discordance linguistique et son impact à l’Université d’Ottawa. Il était question entre autres des dangers potentiels sur la santé du patient lorsque ce dernier n'est pas en mesure d'exprimer adéquatement ses symptômes dans sa langue maternelle. « Lorsque l'on commence à parler de questions de sécurité, souvent cela parle plus au patient et l'encourage à demander des services en français », explique l’expert. L'une des solutions pour encourager l'offre active serait que les usagers demandent eux-mêmes automatiquement des services en français lors de leur consultation. « Nous parlons beaucoup d'offre active, mais il y a aussi la demande active : c'est d'encourager la population à demander des services en français », souligne Abdoulaye Yoh, qui est également coordonnateur du programme de soins infirmiers bilingues à la Cité. Une autre solution proposée est de commencer la sensibilisation très tôt, soit dans les écoles d'immersion selon M. Yoh. En outre, plusieurs des professionnels présents s'entendent sur le fait qu'une formation sur l'offre active doit être donnée à titre de cours obligatoire dans les programmes de santé et qu'une formation doit également être donnée aux enseignants eux-mêmes. « Parfois, ceux qui viennent d'ailleurs pour enseigner ici ne connaissent pas nécessairement le contexte du milieu minoritaire. Il faudrait donc une formation pour les formateurs », estime le président du RSFS. Pour l'instant, la Cité n'offre pas de cours obligatoire sur l'offre active, mais Abdoulaye Yoh affirme qu'il s'agit d'une priorité. Partager Imprimer