Tabou No More - Réflexions sur la santé mentale 25 octobre 2017 Une diversité qui nous unit… pour un mieux-être dans notre communauté
20 octobre Écoles d'immersion L’autre côté de l’immersion Si les programmes d’immersion française ont joué un rôle dans l’augmentation du nombre de Canadiens bilingues dont...
Douzième édition des Journées du Patrimoine de la SHS Les cultures francophone et métisse célébrées à Batoche Cette année, la culture métisse était à l’honneur des Journées du Patrimoine qui se sont déroulées au lieu historique national de Batoche,...
Caravane de Vocalités vivantes: quand les mots voyagent Après avoir sillonné les routes canadiennes des Maritimes aux Prairies, la caravane de Vocalités vivantes a effectué...
Catalogne : et maintenant on fait quoi? Le 1er octobre 2017, les Catalans ont été appelés à se prononcer par voie de référendum sur l’avenir de la Catalogne.
La GRC malmène le français à Gravelbourg L’arrivée imminente de deux agents unilingues anglophones de la Gendarmerie royale du Canada au détachement de Gravelbourg...
8 février 2019 Frédéric Frédéric Dupré 39541 Archives, 2019, Société, Autochtones / Métis, L'Apostrophe L’autochtonisation : une vieille idée mise au goût du jour Rodger Ross, conteur traditionnel et membre de la Première Nation George Gordon Monsieur Ross a participé, en mars 2018, au colloque Perspectives d’autochtonisation chez les francophones : préparer un avenir commun dans l’Ouest canadien à La Cité universitaire francophone, à Regina. Photo : gracieuseté La Cité universitaire francophone Les politiques d’autochtonisation sont en vogue dans le milieu universitaire et s’imposent de plus en plus au sein d’établissements scolaires canadiens. Ce néologisme est en fait une vieille idée mise au goût du jour. La Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVRC) a permis de mettre en lumière les conséquences désastreuses de plusieurs siècles de colonialisme pour les peuples autochtones. Selon la CVRC, l’autochtonisation (Indigenization en anglais) signifie que des efforts conscients sont mis en œuvre pour intégrer les peuples autochtones, leurs philosophies, leurs cultures et leurs connaissances dans les pratiques d’institutionnelles. Il n’y a aucun doute que les politiques racistes et coloniales du gouvernement canadien ont marqué l’histoire de la fédération canadienne. Les peuples autochtones ont perdu leur territoire, leur langue, leur dignité et plusieurs éléments de leur culture dans ce processus. Cela incluait des politiques génocidaires telles que décrites dans l’ouvrage de James Daschuk (Clearing the Plains). Toutefois, l’autochtonisation dont on parle aujourd’hui dans les universités n’est pas une expérience tout à fait nouvelle. Les premiers colons français arrivés au cours du 17e siècle n’auraient jamais pu survivre sans le transfert de connaissances des populations autochtones. En fait, sans une intégration des colons français au sein des communautés autochtones, l’établissement durable de la colonie française n’aurait jamais pu avoir lieu. Il existait à cette époque, comme l’a souligné l’essayiste John Ralston Saul dans son ouvrage « A Fair Country » (Mon pays Métis), une volonté tacite des colons d’intégrer les communautés autochtones pour accroître leur statut social. Ce processus d’alliance matrimoniale a eu cours pendant plus d’un siècle. Cette forme d’autochtonisation est, selon Saul, à l’origine même de la spécificité de l’identité culturelle canadienne. Ainsi, de génération en génération, les Canadiens français et autres migrants d’Europe ont été « autochtonisés » en se mariant et en adoptant les mœurs, valeurs et pratiques culturelles des peuples autochtones. Certes, ce processus relevait davantage de l’ordre individuel, mais il a eu cours pendant plusieurs générations et on ne peut réfuter le fait qu’il a profondément marqué l’identité culturelle des populations établies sur le territoire autochtone. Aujourd’hui, ce processus se déroule surtout au sein des institutions. L’autochtonisation est moins une affaire de relation amoureuse ou de statut social, mais prend la forme d’enseignement en salle de classe ou d’activités de sensibilisation. Ces initiatives pourraient bien avoir des effets à long terme pour les autochtones et les non-autochtones. Il demeure, toutefois, nécessaire que ce processus d’ouverture et d’intégration des principes et des valeurs autochtones ne se fasse pas uniquement de manière théorique. Des relations humaines, des amitiés, sont absolument essentielles pour comprendre et ressentir sincèrement la beauté de la culture des Premières Nations du Canada. Balises Autochtonisation Partager Imprimer