5 mai Écoles fransaskoises L’ACELF récompense la créativité de la jeunesse francophone de l’Ouest et... Concours de l'ACELF: l’école de Bellevue remporte deux prix L’école de Bellevue a remporté deux prix parmi les 20 décernés à l’échelle nationale, soit...
Marie-France Kenny : le temps de redonner Elle aura été pendant six ans à la barre de la Fédération des communautés francophones et acadienne du...
La flûte enchanteresse de Marie-Véronique Bourque REGINA - New Dance Horizons a présenté la pièce Duo-Duo Marie-Véronique Bourque, Fred Foerster et Krista Solheim.
12e édition de Cinergie Une semaine de films francophones à Saskatoon SASKATOON - Cinergie, le festival de film francophone de Saskatoon, est de retour pour une 12e édition du 2 au 7 mai.
Annulation des compressions budgétaires dans les bibliothèques de la province Bibliothèques: le gouvernement fait volte-face Après avoir sabré dans les budgets aux bibliothèques lors du dernier budget provincial, le gouvernement de la Saskatchewan...
20 avril 2023 Mychèle Fortin 8261 Religion, Chroniques, Horizons - Chronique littéraire Dieu… Ça ne mène pas toujours où on pense (Extrait) (…) J’ai grandi à Ottawa, dans la lumière catholique et dorée des années cinquante. Petite, je ne doutais ni de moi, ni des autres, ni de Dieu. Avec qui je m’entretenais régulièrement. J’aimais bien les églises. Et les prêtres. Tous les samedis en me rendant à ma leçon de piano, je m’arrêtais à l’église pour jaser avec monsieur le curé. Dans la sacristie, nous pliions des bulletins paroissiaux, il me donnait des retailles d’hostie, je lui racontais ma vie. Comment faisait-il pour m’endurer ? Je gazouillais sans arrêt. Et je posais des questions. « Mon cousin m’a montré son pénis. Est-ce que c’est un péché ? » « Je veux être un Père blanc d’Afrique mais mon père dit que c’est pas possible parce que je suis une fille. Pourquoi les filles peuvent pas être des Pères blancs d’Afrique ? » (J’ai appris beaucoup plus tard que ce prêtre dominicain avait défroqué. Aurais-je contribué à semer le doute ?) Église Saint-Jean-Baptiste Crédit: Mychèle Fortin À l'aube d’un matin d’automne. J’ai sept ans. Je me réveille avec l’envie d’aller à la messe. Je m’habille, sors de la maison sans faire de bruit. Le jour se lève à peine. Les rues sont désertes. Je me rends à l’église que nous fréquentons, l’église Saint-Jean-Baptiste. Les portes sont barrées. Tant pis. Je me rends jusqu’à une autre église, luthérienne ou anglicane je ne sais plus, mais « anglaise » en tout cas. Ça n’a pour moi aucune importance. Mais les portes de celle-ci sont barrées, elles aussi. Déçue, je retourne lentement vers chez-moi. Une voiture de police s’arrête à ma hauteur. Le policier me demande gentiment ce que je fais là. Je lui réponds que je voulais aller à l’église, mais qu’elles sont toutes fermées. Il me demande où j’habite et propose de me raccompagner. Je dis « OK ». La tête de mon père lorsqu’il ouvre la porte et me trouve en compagnie d’un agent de police. Peu après, celui-ci repart, perplexe mais rassuré. Tout aussi perplexe et visiblement secoué, mon père me demande ce que je veux pour déjeuner. Il n’avait pas eu le temps de se rendre compte que je n’étais pas dans mon lit. Je ne sais plus ce que j’ai mangé. Mais pendant qu’il s’affairait, je me suis mise au piano, pour le rassurer. Partager Imprimer