15 décembre Communautaire Deux projets fransaskois retenus par Canada 150 Pour souligner le 150e anniversaire du Canada, le gouvernement fédéral a mis sur pied un programme pour financer des projets...
"Par amitié": le rire était au rendez-vous à Gravelbourg GRAVELBOURG - Vous sentez-vous seul? Vous n’avez jamais rencontré l’âme sœur? Ou toutes vos tentatives non rien...
Le Centre francophone des Battleford de retour au Centre Don Ross NORTH BATTLEFORD - C’est au Centre Don Ross à North Battleford qu’est situé le Centre francophone des Battleford depuis...
L'armée américaine refuse d'accorder une servitude au projet Dakota Access Victoire pour les manifestants de Standing Rock Le corps des ingénieurs de l'armée américaine n'accordera pas une servitude au controversé projet d'oléoduc...
Cours de français pour adultes à Moose Jaw MOOSE JAW - À Moose Jaw, les cours de français pour adultes offerts par l'ACFMJ connaissent un immense succès.
20 avril 2023 Mychèle Fortin 8223 Religion, Chroniques, Horizons - Chronique littéraire Dieu… Ça ne mène pas toujours où on pense (Extrait) (…) J’ai grandi à Ottawa, dans la lumière catholique et dorée des années cinquante. Petite, je ne doutais ni de moi, ni des autres, ni de Dieu. Avec qui je m’entretenais régulièrement. J’aimais bien les églises. Et les prêtres. Tous les samedis en me rendant à ma leçon de piano, je m’arrêtais à l’église pour jaser avec monsieur le curé. Dans la sacristie, nous pliions des bulletins paroissiaux, il me donnait des retailles d’hostie, je lui racontais ma vie. Comment faisait-il pour m’endurer ? Je gazouillais sans arrêt. Et je posais des questions. « Mon cousin m’a montré son pénis. Est-ce que c’est un péché ? » « Je veux être un Père blanc d’Afrique mais mon père dit que c’est pas possible parce que je suis une fille. Pourquoi les filles peuvent pas être des Pères blancs d’Afrique ? » (J’ai appris beaucoup plus tard que ce prêtre dominicain avait défroqué. Aurais-je contribué à semer le doute ?) Église Saint-Jean-Baptiste Crédit: Mychèle Fortin À l'aube d’un matin d’automne. J’ai sept ans. Je me réveille avec l’envie d’aller à la messe. Je m’habille, sors de la maison sans faire de bruit. Le jour se lève à peine. Les rues sont désertes. Je me rends à l’église que nous fréquentons, l’église Saint-Jean-Baptiste. Les portes sont barrées. Tant pis. Je me rends jusqu’à une autre église, luthérienne ou anglicane je ne sais plus, mais « anglaise » en tout cas. Ça n’a pour moi aucune importance. Mais les portes de celle-ci sont barrées, elles aussi. Déçue, je retourne lentement vers chez-moi. Une voiture de police s’arrête à ma hauteur. Le policier me demande gentiment ce que je fais là. Je lui réponds que je voulais aller à l’église, mais qu’elles sont toutes fermées. Il me demande où j’habite et propose de me raccompagner. Je dis « OK ». La tête de mon père lorsqu’il ouvre la porte et me trouve en compagnie d’un agent de police. Peu après, celui-ci repart, perplexe mais rassuré. Tout aussi perplexe et visiblement secoué, mon père me demande ce que je veux pour déjeuner. Il n’avait pas eu le temps de se rendre compte que je n’étais pas dans mon lit. Je ne sais plus ce que j’ai mangé. Mais pendant qu’il s’affairait, je me suis mise au piano, pour le rassurer. Partager Imprimer