Francophonie 25 juillet 2016 11 langues officielles aux T.N-O.: francophones et autochtones travaillent ensemble
25 juillet Société Fuite de pétrole et eau potable à Prince Albert PRINCE ALBERT - La ville de Prince Albert, aux prises avec un déversement de pétrole, recevra de l'eau acheminée par un tuyau...
Les noms d'ici Qu’ont en commun Ituna-Bon Accord (SK), Bon Accord (AB) et le film Braveheart de Mel Gibson ?
C’est le temps des vacances Aussi loin que je peux me souvenir, chaque été a amené une chanson thème et souvent une danse. Dernièrement, un...
Deux jours après son entrée en fonction, le feu atteignait la ville Robert Lessard et la rentrée scolaire de l’École Boréale à Fort McMurray Malgré les défis causés par le feu de forêt, la rentrée scolaire aura lieu pour les élèves de...
Dendroctone du pin dans les Cypress Hills Le dendroctone du pin a provoqué des épisodes de mortalité massive du pin tordu (Pinus contorta, ou lodgepole pine) en...
L’ACFMJ fait place à la jeune relève de la chanson Camp de chant à Moose Jaw MOOSE JAW - L’Assemblée communautaire fransaskoise de Moose Jaw (ACFMJ) a organisé un camp de chant pour les jeunes...
22 janvier 2020 Réjean Paulin 26628 Société, Francophonie, Réjean Paulin La francophonie canadienne en 2020 : De l’indignation à l’espoir Deux-mille-vingt a commencé sur une note un peu sèche. La Bibliothèque municipale de Toronto voulait retirer des dizaines de milliers de titres en français de ses rayons. Le livre est pourtant un des plus importants fondements matériels d’une culture. La mauvaise nouvelle s’est vite répandue dans l’actualité. Le quotidien Le Devoir l’a dénoncée. Livres Hebdo, en France, a fait de même tandis que TV5 Monde l’a publiée à l’intention de la francophonie planétaire. Le milieu politique s’en est mêlé. Les ministres Mélanie Joly à Ottawa et Caroline Mulroney à Toronto, les deux responsables des questions francophones dans leur gouvernement respectif, ont protesté. Indignation aussi chez les francophones; l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto (ACFO-Toronto) et la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) ont sonné les clairons. Étonnée par l’ampleur du mouvement, la bibliothécaire en chef de Toronto, Vickery Bowles, s’est finalement confondue en excuses. Elle va ajouter 20 000 titres à la collection. Cette fausse note faisait suite aux échos du Jeudi noir de l’automne 2018, l’œuvre du premier ministre ontarien, Doug Ford. L’Université de l’Ontario français était mise en dormance puis le Commissaire aux services en français disparaissait. Tourmente par la suite, les protestations ont fusé de partout au pays avec de bons résultats. L’Ontario a maintenant une nouvelle commissaire aux services en français puis l’Université de l’Ontario français, toujours en projet, est remise sur les rails. Les voltes-faces sont rares en politique. La règle habituelle veut qu’un décideur ne se trompe pas. Ce qui est fait est fait, et le restera, mais pas cette fois. L’erreur n’a pas résisté au poids de l’opinion. On a l’impression que le Canada que l’on dit «anglais» a testé ses limites. La force de l’opinion Que l’annonce de la suppression de livres en bibliothèque fasse le tour du monde, personne ne s’y attendait. Que le Jeudi noir soulève une déferlante d’un océan à l’autre, Doug Ford ne l’avait certainement pas prévu. « L’opinion publique serait-elle maintenant un atout dans la défense de la langue française au Canada? » Ce serait bien parce qu’il y a encore beaucoup à faire comme en témoigne le mandat de a ministre fédérale responsable des Langues officielles, Mélanie Joly. Voici quelques éléments. Elle doit moderniser la Loi sur les langues officielles, renforcer le rôle de Radio-Canada auprès des minorités, veiller à ce que Air Canada offre désormais un service bilingue, et affirmer davantage les pouvoirs du commissaire aux langues officielles. On lui demande aussi de mieux compter les élèves qui ont besoin d’écoles françaises tout en investissant généreusement dans les infrastructures et programmes pour mieux soutenir les minorités. La liste est longue. Les augures semblent bons au Parlement. Tous les partis qui ont fait élire des députés veulent moderniser la Loi sur les langues officielles. S’ils sont tous fidèles à leurs promesses, le travail en sera grandement facilité. La confrontation, souvent fréquente entre députés, fera place à la collaboration. La requête du président de la FCFA, Jean Johnson, sera entendue, du moins, espérons-le. «J’appelle tous les parlementaires à se mettre avec nous au travail pour enclencher avant la fin de l’année, le processus de modernisation de la Loi», avait-il déclaré au lendemain des dernières élections. Enfin, on attend le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, qui rassemblera toute la famille francophone, Québécois compris. Il aura lieu dans la Vieille capitale en juin. Trois-cents leadeurs de la francophonie vont y participer. La ministre québécoise responsable de la Francophonie canadienne, Sonia LeBel, et le président de la FCFA s’entendent sur l’objectif, soit collaborer pour bâtir «ensemble» l’avenir du français au Canada. Les jalons semblent en place pour que 2020 soit prospère. Mais de la parole aux actes, c’est parfois comme de la coupe aux lèvres, il y a loin. Pourquoi pas une petite pointe d’humour? Loin de la soupe au lièvre, avec un grain de sel… Partager Imprimer