4 juillet Écoles fransaskoises Les artistes en herbe font belle impression Exposition d’arts de l’École Ducharme « Wow! » semble avoir été l’exclamation la plus utilisée lorsque la galerie d’art organisée...
Près de 700 personnes au Festival culinaire africain à Regina REGINA - Retour sur le Gala culinaire africain qui a attiré près de 700 personnes le 18 juin 2016 à Regina.
La Saint-Jean-Baptiste en Saskatchewan Compte rendu et photos des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste à Saskatoon, Bellegarde, Gravelbourg et Zenon Park.
À Montréal: jeunesse et francophonie à l'avant plan jusqu' au 11 juillet Jusqu'au 11 juillet, le fait français sera à l'honneur à l'Université de Montréal puisque l'institution...
Privée de financement et de personnel depuis avril 2015 Quel avenir pour la Fédération provinciale des Fransaskoises? La Fédération provinciale des Fransaskoises (FPF) est en mode survie. Sans aucun financement depuis avril 2015, qu'elle soit...
8 février 2019 Frédéric Frédéric Dupré 39357 Archives, 2019, Société, Autochtones / Métis, L'Apostrophe L’autochtonisation : une vieille idée mise au goût du jour Rodger Ross, conteur traditionnel et membre de la Première Nation George Gordon Monsieur Ross a participé, en mars 2018, au colloque Perspectives d’autochtonisation chez les francophones : préparer un avenir commun dans l’Ouest canadien à La Cité universitaire francophone, à Regina. Photo : gracieuseté La Cité universitaire francophone Les politiques d’autochtonisation sont en vogue dans le milieu universitaire et s’imposent de plus en plus au sein d’établissements scolaires canadiens. Ce néologisme est en fait une vieille idée mise au goût du jour. La Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVRC) a permis de mettre en lumière les conséquences désastreuses de plusieurs siècles de colonialisme pour les peuples autochtones. Selon la CVRC, l’autochtonisation (Indigenization en anglais) signifie que des efforts conscients sont mis en œuvre pour intégrer les peuples autochtones, leurs philosophies, leurs cultures et leurs connaissances dans les pratiques d’institutionnelles. Il n’y a aucun doute que les politiques racistes et coloniales du gouvernement canadien ont marqué l’histoire de la fédération canadienne. Les peuples autochtones ont perdu leur territoire, leur langue, leur dignité et plusieurs éléments de leur culture dans ce processus. Cela incluait des politiques génocidaires telles que décrites dans l’ouvrage de James Daschuk (Clearing the Plains). Toutefois, l’autochtonisation dont on parle aujourd’hui dans les universités n’est pas une expérience tout à fait nouvelle. Les premiers colons français arrivés au cours du 17e siècle n’auraient jamais pu survivre sans le transfert de connaissances des populations autochtones. En fait, sans une intégration des colons français au sein des communautés autochtones, l’établissement durable de la colonie française n’aurait jamais pu avoir lieu. Il existait à cette époque, comme l’a souligné l’essayiste John Ralston Saul dans son ouvrage « A Fair Country » (Mon pays Métis), une volonté tacite des colons d’intégrer les communautés autochtones pour accroître leur statut social. Ce processus d’alliance matrimoniale a eu cours pendant plus d’un siècle. Cette forme d’autochtonisation est, selon Saul, à l’origine même de la spécificité de l’identité culturelle canadienne. Ainsi, de génération en génération, les Canadiens français et autres migrants d’Europe ont été « autochtonisés » en se mariant et en adoptant les mœurs, valeurs et pratiques culturelles des peuples autochtones. Certes, ce processus relevait davantage de l’ordre individuel, mais il a eu cours pendant plusieurs générations et on ne peut réfuter le fait qu’il a profondément marqué l’identité culturelle des populations établies sur le territoire autochtone. Aujourd’hui, ce processus se déroule surtout au sein des institutions. L’autochtonisation est moins une affaire de relation amoureuse ou de statut social, mais prend la forme d’enseignement en salle de classe ou d’activités de sensibilisation. Ces initiatives pourraient bien avoir des effets à long terme pour les autochtones et les non-autochtones. Il demeure, toutefois, nécessaire que ce processus d’ouverture et d’intégration des principes et des valeurs autochtones ne se fasse pas uniquement de manière théorique. Des relations humaines, des amitiés, sont absolument essentielles pour comprendre et ressentir sincèrement la beauté de la culture des Premières Nations du Canada. Balises Autochtonisation Partager Imprimer