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  • Installation queer ambulante à Saskatoon
    Installation queer ambulante à Saskatoon

    Installation queer ambulante à Saskatoon

    Installation d’art de l’artiste Sylvie Walker représentant différents éléments des drapeaux de la fierté au fil des ans.

    Quand : 18 au 29 novembre 2024 (rencontre avec Sylvie le 25 novembre à 12 h)
    Où : Pride center, room 104, Memorial Union Building, Place Riel Student Centre #1 Campus Drive - Saskatoon

    Lieu de l'événement: Pride center, room 104, Memorial Union Building, Place Riel Student Centre #1 Campus Drive - Saskatoon

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    Installation queer ambulante à Saskatoon

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    Installation d’art de l’artiste Sylvie Walker représentant différents éléments des drapeaux de la fierté au fil des ans.

    Quand : 18 au 29 novembre 2024 (rencontre avec Sylvie le 25 novembre à 12 h)
    Où : Pride center, room 104, Memorial Union Building, Place Riel Student Centre #1 Campus Drive - Saskatoon

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  • Badmington à Regina
    Badmington à Regina

    Badmington à Regina

    L'Association communautaire de Regina organise des après-midi hebdomadaires de badmington.

    Quand : Tous les dimanches de 12 h à 14 h à compter du 8 septembre 2024
    Où : Gymnase de l'école Monseigneur de Laval - 3850, Hillsdale, Regina

    Lieu de l'événement: Gymnase de l'école Monseigneur de Laval - 3850, Hillsdale, Regina

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Le Fil fransaskois

Réjean Paulin 25779

La langue d’ici et l’insécurité

Entendu en France autour d’un café… « T’as vu comment il cause ! » Je cite une Française que mon  accent avait fait sourire. Bien sûr, on blaguait, mais n’empêche que c’est parfois gênant.

L’insécurité linguistique a fait les manchettes récemment. On en a discuté au Symposium francophone 2018 à Winnipeg à la mi-février, tandis qu’une controverse faisait rage en Acadie.  Roxann Guerrette, ancienne présidente de la Fédération étudiante de l’Université de Moncton ( FÉÉCUM ), en séjour en France, a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux en exprimant la honte que sa langue lui inspirait.

Oui, l’insécurité linguistique existe. On s’écoute, on se critique, on se compare aux autres. On dit des Français qu’ils s’expriment mieux que nous. On s’en fait un complexe, puis on rougit quand on se fait corriger.

À tous ceux et celles, jeunes ou vieux, qui se sentent insécures… ( Oups, un anglicisme! Par insécurité, je demande pardon au lecteur ! ) et qui croient ne pas avoir droit à la fierté, je propose ceci…

Nos premiers ancêtres ont bravé vents et marées, au sens propre comme au figuré, pour transplanter le français en terre d’Amérique…

Pensons-y bien. Ils ont quitté  la France en 1604 pour se rendre aux confins d’une mer inconnue. Une fois débarqués sur ces côtes nouvelles, ils n’avaient plus que leurs souvenirs pour les rattacher à leur passé, désormais à 4 000 kilomètres d’océan. Pas d’Internet comme aujourd’hui pour rester branchés au berceau de sa culture… Seuls au bout du monde…

Puis il y a eu la suite.

On a accosté  à Québec. D’audace, on a poussé vers l’Ouest pour baptiser la rivière Rouge, fonder Gravelbourg, Grande-Prairie… On a planté nos mots dans la taïga du Nord canadien. On nous a jetés hors de nos terres, on est revenu. On a dit non à nos écoles, on a résisté. Et puis, nous voici en 2018 avec notre langue, ses accents, ses régionalismes et, hélas, des complexes…

Mais qu’à cela ne tienne. Plus de quatre siècles après avoir quitté la mère-patrie, on parvient encore à se comprendre, à parler un français peut-être un peu drôle aux oreilles de certains, mais qui a toujours un sens. On peut encore rebrousser chemin pour débarquer sur nos terres d’origine et se faire comprendre malgré tout.

Je viens de lire La langue rapaillée de la Québécoise Anne-Marie Beaudoin-Bégin. Elle y traite de l’insécurité linguistique des Québécois… Elle définit le français québécois comme celui de tous ceux et celles qui ont façonné le Québec, habitants, nobles, ecclésiastiques...

Nous pouvons dire la même chose de toutes les langues françaises parlées au Canada. En somme, il s’agit d’une œuvre collective sculptée à même nos origines, la terre et la mer qui nous nourrissent, et de ce besoin profondément humain de communiquer.

Ne regardons personne de haut. Soyons plutôt à la hauteur. Le français, langue universelle en ce monde, est l’œuvre de tous ceux et celles qui l’ont porté à bout de bras dans un univers terrestre fait de mer, de lacs et de forêts, et aussi des vicissitudes de la guerre.

Et si jamais, on nous fait la leçon sur la qualité de celui que l’on parle, rappelons à notre interlocuteur que si sa langue se parle en Amérique, c’est parce que quelqu’un a mis la main à la pâte.

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