La francophonie au Canada vue par les Québécois – 1ere partie

Fransaskoisie: une réalité qui fait mentir les chiffres pessimistes

Émilie Dessureault-Paquette

Émilie Dessureault-Paquette

Les statistiques de la présence francophone en Saskatchewan dressent un portrait assez déprimant de la survie de la langue française. Si l'on en croit les chiffres, seules quelques petites exceptions sur la carte sembleraient porter, bien que fragilement, l'existence de la Francophonie de ce côté des Prairies. Pourtant, et malgré le fait que la Fransaskoisie semble éparpillée aux quatre coins de la Saskatchewan, mon incursion de quelques mois au sein de l'univers fransaskois, m'a permis de découvrir le dynamisme et des initiatives francophones qui font mentir le pessimisme des chiffres.

J'ai atterri à Regina en novembre dernier pour un contrat de 3 mois à la Société historique de la Saskatchewan. Je venais participer à la recherche et à la composition du guide pédagogique que la Société produit.

Je suis venue dans les Prairies avec beaucoup d’espérance, de motivation et un maximum d'ouverture. J'avais beaucoup de questions à poser et beaucoup à apprendre. Mon expérience à l'Eau vive a contribué à cela. Je suis maintenant de retour au Québec avec tout autant d'interrogations, en ayant envie de créer davantage de liens entre les francophones d'ici et d'ailleurs, au sein du Canada, de façon à contrer l'ignorance et l'indifférence et à ouvrir des portes à la discussion.

Je m'intéresse aux minorités linguistiques de tout acabit et mes lectures m'ont souvent laissé l'impression que vivre et grandir dans une minorité dont la langue maternelle n'est pas valorisée se vivait comme une chose triste et déprimante. Maintenant, suite à mon bref passage et la fréquentation de quelques organismes communautaires fransaskois, j'ai l'impression que le français se porte bien, malgré certains côtés parfois pervers d'une petite communauté.

Il est certain que mon point de vue est biaisé, puisque pendant mon séjour j'ai eu la chance de vivre la majeure partie de mon quotidien en français. En Saskatchewan, la réalité quotidienne est anglophone.  Il faut toujours en tenir compte.

La semaine prochaine, je vous parlerai des perceptions qu'ont les Québécois des francophones hors Québec, et les relations qu'ils entretiennent avec ceux-ci.

Imprimer
17736 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Louis Riel pendu deux fois Louis Riel pendu deux fois

Louis Riel pendu deux fois

Le verdict est tombé comme un couperet. Les contraventions de Gilles Caron et Pierre Boutet ne rendront pas les provinces de la Saskatchewan et de l'Alberta bilingues.
Le statut du français dans l’Ouest canadien: ce n'était qu'une promesse Le statut du français dans l’Ouest canadien: ce n'était qu'une promesse

Le statut du français dans l’Ouest canadien: ce n'était qu'une promesse

La Cour suprême rejette les arguments des avocats de Caron-Boutet

Dans un jugement anticipé depuis 12 ans, la Cour suprême a rejeté les arguments des demandeurs et déclaré que « la Constitution n’oblige pas l’Alberta à édicter et publier des lois et règlements en français et en anglais. »

RSS
Première567810121314Dernière

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook