Jean-Pierre Picard

Troisième vague de compressions en cinq ans à Radio-Canada

Reste-t-il du gras à couper?

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En dollars CN. Sources : Rapport Analyse du soutien public accordé à la radiodiffusion publique et aux autres instruments culturels au Canada – Préparé par Nordicity, Octobre 2013

Depuis 2009, la Société Radio-Canada (SRC) a dû subir trois vagues de coupures. Vers quel modèle de radio publique nous dirigeons-nous? Les choix, qui ont déjà commencé à se faire à Montréal pour la programmation nationale, laissent présager du pire. La saison de la chasse aux cotes d’écoute serait-elle maintenant ouverte pour la société d’État?

Le mandat de la SRC, énoncé dans la Loi sur la radiodiffusion de 1991, stipule que la Société Radio-Canada devrait offrir des services de radio et de télévision qui renseignent, éclairent et divertissent. La SRC remplit-elle toujours ce mandat? Divertir, ça va très bien, même si le divertissement se fait de plus en plus à l'intention des anorexiques culturels. (Avez-vous écouté À la semaine prochaine récemment)? Informer, ça va aussi, même si on explique de moins en moins. Ce qui nous amène à la partie « éclairer » du mandat qui, il faut le dire, connaît des heures sombres. Où sont les magazines culturels, les dossiers sur les grands enjeux d’ici et d’ailleurs, les émissions qui font réfléchir?

Il y a 25 ans, la SRC disposait des ressources pour être un véritable catalyseur culturel en région. On peut lire dans la présentation de 50 ans de radio, tant de choses à chanter, un coffret de chansons d’artistes d’ici enregistrées par la SRC : « La radio française apporte un soutien direct et concert aux artistes francophones de la Saskatchewan. Elle fait la promotion de leurs produits et s’associe à de multiples initiatives de développement et de formation. » Époque révolue? Le studio où ont été enregistrées ces chansons a été démantelé.

Que pourra bien donner la rencontre de consultation de la SRC, le 29 avril prochain à Edmonton (et en Webdiffusion), puisque les décisions semblent prises en termes des postes coupés et des émissions affectées? Cette rencontre est-elle uniquement un exercice de relations publiques autour du thème Comment faire plus avec moins?

Être rentable ne devrait pas faire partie de l’équation radio-canadienne. En 2011, le financement public de la société d’État était l’un des plus modestes au monde. (Voir tableau ci-dessous) et on parle encore de le diminuer. Le chroniqueur Marc Cassivi de la Presse a bien résumé l’état de la situation lorsqu’il écrit « Il reste que l’on a suffisamment coupé dans le gras depuis cinq ans pour atteindre le muscle, et bientôt des organes vitaux. »

Recherche et collaboration: Michèle Fortin

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