Chut… soyons invisibles

Pavillon francophone à Mosaic 2014

Pavillon francophone à Mosaic 2014

Danseuses rwandaises au pavillon francophone
Photo : Luc Bengono
Nos stratèges politiques soulignent l’importance de se faire connaître auprès de la majorité. C’est une année d’élection. N’est-ce pas là un moment important de se rendre visible? Dans une démocratie, le sort d’une minorité est lié aux appuis qu’elle peut développer au sein de la majorité qui porte les gouvernements au pouvoir. 

Mais voilà que certaines associations font le choix de rendre la communauté francophone invisible dans des événements d’envergure. Ceux-ci offrent pourtant une excellente occasion de faire valoir non seulement notre présence en Saskatchewan, mais surtout notre diversité culturelle avec l’apport des nouveaux arrivants.

Lors de l’édition 2014 de Mosaic, le pavillon fransaskois a accueilli 5000 visiteurs. Et voilà que nous apprenons que les Fransaskois ne seront pas parmi les 20 groupes culturels qui s’afficheront pendant l’édition 2015 de cette fête multiculturelle.

Pourtant, l’Association canadienne-française de Regina (ACFR), qui a mis sur pied les pavillons précédents, fête son demi-siècle d’existence cette année. Quelle belle occasion ratée de visibilité. Le pavillon fransaskois aurait pu être un mini musée célébrant cet anniversaire.  

Pour expliquer cette absence, le président de l’ACFR, en entrevue à Radio-Canada, a évoqué la dépense de 50 000$ que représente l’organisation du pavillon fransaskois. Mais que font les autres groupes culturels? Est-ce que les Hongrois, les Grecs, les Philippins, les Brésiliens, les Punjabis, les Italiens et les 14 autres communautés culturelles de la ville présentes à Mosaic dépensent une telle somme pour leur pavillon? Surtout que nous avons des locaux qu’il n’est pas nécessaire de louer. D’ailleurs, cette année, c’est la communauté chilienne qui va louer le gymnase de l’école Mgr de Laval pour présenter son pavillon. 

La communauté fransaskoise doit être parmi les groupes culturels les mieux financés dans la province. J’ai de la difficulté à comprendre cet argument du coût.

J’ai déjà entendu certaines personnes évoquer le fait que la communauté francophone représente un peuple fondateur et qu’elle n’a pas à s’afficher comme une culture parmi tant d’autres. Cet argument ne tient pas la route lorsqu’on considère que les Première nations auront leur pavillon à Mosaic.

Du côté de North Battleford, les francophones étaient absents, cette année, du festival A Taste of Culture présenté par le Western Development Museum alors qu’ils y étaient en 2014. 

Oui, de telles activités demandent une mobilisation de bénévoles qui peut parfois être difficile. Mais elles nous permettent de profiter de campagnes de visibilité collective qui coûtent très cher. Combien l’ACFR devrait-elle dépenser pour attirer 5 000 personnes à une de ses activités?

La communauté fransaskoise se vante d’être inclusive, mais l’est-elle vraiment? Être inclusif c’est aussi aller vers les autres. 

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