Pour la première fois, le Festival fransaskois s’est tenu au cœur de Saskatoon les vendredi 6 et samedi 7 juin. Organisé par le Conseil culturel fransaskois (CCF), l’événement a misé sur un format repensé, plus accessible, plus familial, et centré sur la visibilité francophone en milieu urbain.
Jeux pour enfants, activités intergénérationnelles, musique, spectacle et animations en français : la programmation a séduit petits et grands malgré la mauvaise qualité de l’air qui résultait des feux de forêt.
Jusqu’ici organisé à Pike Lake, le festival avait du mal à attirer les familles éloignées du site. Le changement de lieu a ainsi été largement salué par les participants. Près de 660 festivaliers ont ainsi fait le déplacement.
Josué Ngouessi, coordonnateur à la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS), note une nette amélioration : « Les familles et les enfants sont très contents du nouveau concept. Il y a plus d’activités pour eux et les parents sont satisfaits de l’organisation. »
L’accessibilité a été un facteur clé également pour Melissa Van Ham, mère de famille : « Le nouveau concept est bien pensé pour la communauté francophone. Je n’ai plus besoin de faire 30 minutes de route. C’est plus pratique avec les enfants. »
Même écho du côté de la festivalière Edith Fotso qui ne participait simplement pas les années précédentes : « Les autres années, je ne venais pas. Je devais prendre la voiture et rentrer tôt. Cette année, c’était parfait. Voir mes enfants jouer et parler français, ça fait plaisir. »
Pour les familles
Le festival a mis l’accent sur les activités familiales, notamment grâce à une collaboration renforcée avec l'Association jeunesse fransaskoise (AJF) et l’Association des parents fransaskois (APF).
Jeux, spectacles musicaux, ateliers et animations ont rythmé le week-end avec, le samedi, une partie de pétanque organisée par Vitalité 55+ qui a réuni enfants et adultes dans une ambiance conviviale.
« Je suis content que les familles puissent jouer avec leurs enfants. Le centre-ville, c’est plus pratique pour tout le monde », souligne Florian Baldé, coordonnateur à Vitalité 55+. « J’ai vu des sourires et de la joie. »
Lorette Lefol, venue avec son mari et ses petits-enfants, salue quant à elle l’esprit intergénérationnel : « Mes petits-enfants ont pu jouer à la pétanque et parler en français. C’était cool. J’espère que les organisateurs vont garder ce programme. »
Quelques imprévus
La météo aura été capricieuse pour ce premier numéro de la nouvelle formule du festival. En raison des incendies, la qualité de l’air s’est dégradée et les organisateurs ont dû s’adapter rapidement.
Des prestations musicales ont été annulées, le site extérieur a été fermé de 12 h à 16 h et les activités ont été relocalisées à l’hôtel voisin.
Malgré ces aléas, la gestion par les organisateurs a été saluée par les participants : « Ils ont bien géré. Mes enfants ont continué à s’amuser et parler en français malgré tout », souligne Melissa Van Ham.
Sonia Potié partage cet enthousiasme : « Mes enfants ont dansé avec l’artiste Lionel Kizaba. Ils sont timides d’habitude, mais là, ils ont chanté et dansé. C’était une belle surprise. »
Un virage prometteur
Le nouveau format du Festival fransaskois semble donc faire l’unanimité. Pour Hermine Choualeu, venue avec ses enfants, « c’est un risque qui a payé ».
Si la question du stationnement reste à améliorer, le festival a marqué un tournant dans son histoire. « Voir des gens de toute la province malgré la pluie et la fumée, c’est un signe fort », conclut Edith Fotso.