4 novembre Immigration Un Portail Web pour l’immigration francophone, version 2.0 La Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada a mis en ligne le Portail de l’immigration...
Lente exécution du diffuseur public selon l'ACF: les citoyens doivent se... Trois postes abolis à Radio-Canada Saskatchewan REGINA - Suite à l’annonce de l’élimination de 392 nouveaux postes à CBC/Radio-Canada, dont trois postes en...
Papillon amiral Lancement d’un 4e album solo pour Annette Campagne Découvrir la Fransaskoise Annette Campagne est un vrai plaisir. On sent l’enthousiasme dans sa voix, une...
La province donne un appui de 100 000$ à sept projets d'infrastructures dans les communautés fransaskoises La province de la Saskatchewan a annoncé, aujourd’hui, un investissement de 100 000 $ afin d’appuyer de petits projets...
Les ministres de l'Ontario et du Québec unissent leurs voix Madeleine Meilleur et Jean-Marc Fournier se posent en sauveurs de Radio-Canada Les ministres délégués à la Francophonie du Québec et de l’Ontario ont annoncé leur intention de...
20 avril 2023 Mychèle Fortin 7875 Religion, Chroniques, Horizons - Chronique littéraire Dieu… Ça ne mène pas toujours où on pense (Extrait) (…) J’ai grandi à Ottawa, dans la lumière catholique et dorée des années cinquante. Petite, je ne doutais ni de moi, ni des autres, ni de Dieu. Avec qui je m’entretenais régulièrement. J’aimais bien les églises. Et les prêtres. Tous les samedis en me rendant à ma leçon de piano, je m’arrêtais à l’église pour jaser avec monsieur le curé. Dans la sacristie, nous pliions des bulletins paroissiaux, il me donnait des retailles d’hostie, je lui racontais ma vie. Comment faisait-il pour m’endurer ? Je gazouillais sans arrêt. Et je posais des questions. « Mon cousin m’a montré son pénis. Est-ce que c’est un péché ? » « Je veux être un Père blanc d’Afrique mais mon père dit que c’est pas possible parce que je suis une fille. Pourquoi les filles peuvent pas être des Pères blancs d’Afrique ? » (J’ai appris beaucoup plus tard que ce prêtre dominicain avait défroqué. Aurais-je contribué à semer le doute ?) Église Saint-Jean-Baptiste Crédit: Mychèle Fortin À l'aube d’un matin d’automne. J’ai sept ans. Je me réveille avec l’envie d’aller à la messe. Je m’habille, sors de la maison sans faire de bruit. Le jour se lève à peine. Les rues sont désertes. Je me rends à l’église que nous fréquentons, l’église Saint-Jean-Baptiste. Les portes sont barrées. Tant pis. Je me rends jusqu’à une autre église, luthérienne ou anglicane je ne sais plus, mais « anglaise » en tout cas. Ça n’a pour moi aucune importance. Mais les portes de celle-ci sont barrées, elles aussi. Déçue, je retourne lentement vers chez-moi. Une voiture de police s’arrête à ma hauteur. Le policier me demande gentiment ce que je fais là. Je lui réponds que je voulais aller à l’église, mais qu’elles sont toutes fermées. Il me demande où j’habite et propose de me raccompagner. Je dis « OK ». La tête de mon père lorsqu’il ouvre la porte et me trouve en compagnie d’un agent de police. Peu après, celui-ci repart, perplexe mais rassuré. Tout aussi perplexe et visiblement secoué, mon père me demande ce que je veux pour déjeuner. Il n’avait pas eu le temps de se rendre compte que je n’étais pas dans mon lit. Je ne sais plus ce que j’ai mangé. Mais pendant qu’il s’affairait, je me suis mise au piano, pour le rassurer. Partager Imprimer