À l’Université de la Saskatchewan, un petit groupe d’étudiants se réunit chaque semaine pour parler en français. Ici, pas de professeur officiel, pas d’examen, juste une passion commune pour la langue.
Ce cercle de conversation spontané est devenu peu à peu un rendez-vous attendu pour ceux qui veulent progresser ensemble et qui ont comme point de rencontre la langue de Molière.
Chaque vendredi, dans une petite salle de l’Université de la Saskatchewan, des francophones et des francophiles de toutes origines se retrouvent.
Les participants débarquent avec leurs cahiers, leurs sourires et souvent quelques fautes de grammaire. Mais, dans ce cercle de conversation, ce qui compte, c’est l’envie de parler, d’écouter et de progresser.
Une initiative spontanée
Le cercle a été initié par Ava Kavian : « J’ai essayé d’organiser des rencontres en français, soit sous forme de cours, soit de cercle de conversation. C’est pourquoi j’ai créé un groupe WhatsApp où j’ai ajouté des personnes intéressées. »
La jeune femme va même plus loin : « Dès qu’il y a une opportunité d’activité francophone en ville, je la partage avec le groupe ! Parmi nous, certains collaborent même avec des organismes francophones. »
Le cercle de conversation se retrouve chaque semaine, de quoi assurer une belle progression aux participants comme Ava Kavian.
« Mon rêve est d’apprendre le français pour devenir bilingue, peut-être même directrice, ou faciliter ma démarche de résidence permanente grâce au français », confie-t-elle.
Un espace sans pression
« Je parle plusieurs langues, mais le français est celle que je préfère. Si je veux rester longtemps au Canada, cette langue m'aidera beaucoup », témoigne pour sa part Ian Nahian.
Ce dernier n’a jamais assisté à un cours officiel, mais participe régulièrement au cercle de conversation.
Comme lui, certains participants viennent pour améliorer leur français oral, d’autres pour se préparer à un test, ou simplement pour rester en contact avec la langue.
Du lien autour de la langue
Au fil des semaines, une petite communauté s’est formée, partageant astuces, liens utiles et encouragements.
Parfois, les rencontres se prolongent autour d’un café, ou continuent dans des petits groupes de discussion. Certaines séances prennent une forme thématique, parfois avec la participation de francophones du campus.
Discret mais motivé, ce cercle démontre en définitive qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un cadre formel pour apprendre une langue.